Le terme infobésité est un néologisme, un mot-valise qui représente la contraction entre information et obésité. Il désigne la surcharge informationnelle à laquelle la population est confrontée . L’infobésité est comparée à un excès de matière grasse formée par le bombardement d’informations qui étouffe les processus intellectuels, entraînant surcharge cognitive, sensorielle et communicationnelle.
Le paysage urbain lui aussi à mon sens est soumis à l’infobésité. La multiplication des informations dès qu’un usager met un pas dans la rue n’est pas évidente au premier abord et pourtant, les supports sont nombreux. On peut citer enseignes, devantures, affiches, tracts, signalétiques, affichages lumineux, formats sucette, abribus, kiosques, transports en commun, couloirs de métro, supports personnels (cartes de fidélité, tickets de caisse…).
Si je remarque cette surabondance de supports et médias de communication, c’est parce que, par ma formation, mes études, je suis sensibilisée aux supports visuels mais pour une personne qui ne l’est pas, cette surabondance fait un effet caméléon dans la ville et vient se fondre dans le paysage. De ce fait, cette volonté de communication a pour finalité de ne plus communiquer ne d’intéresser et en retour, agresse, dérange et envahit.
Je me questionne alors sur ce sujet : comment communiquer sans envahir ? Quels supports de communication pour quel lieu ? Comment atteindre l’usager lorsque le support est lâché dans la ville ?
Je me propose alors de travailler des modes alternatifs de communication et pour ce faire, je veux m’intéresser aux trajets de routine qui sont pour moi le lieu où l’usager fait moins attention à ce qui l’entoure et susciter son attention, supprimer ses oeillères de façon à ce qu’il redécouvre son propre trajet et ouvre l’oeil sur ce qui est sous ses yeux.
RÉÉDUQUER LE REGARD /// RÉAPRRENDRE À REGARDER /// COHABITATION USAGER ET MEDIAS