L’éducation au développement durable est un enjeu fondamental pour préparer les générations futures aux défis environnementaux et sociaux contemporains. Ce mémoire explore comment le design peut participer à une approche globale du développement durable chez les enfants en intégrant la nature dans leur apprentissage.

Je me suis d’abord interrogé sur la relation entre les enfants et leur environnement naturel. L’école du dehors, bien que peu répandue en France, offre une approche pédagogique alternative où la nature devient un espace d’apprentissage à part entière. Cependant, des obstacles institutionnels et culturels freinent son intégration dans le système éducatif. Grâce à des entretiens avec un directeur de CINE et la fondatrice de l’École Buissonnière de l’île de Ré, j’ai pu identifier ces freins, notamment les cadres réglementaires et les réticences des familles.

Mon atelier outillé m’a permis d’observer comment les enfants perçoivent la forêt et y projettent leurs émotions. Malgré un accès limité à ces espaces, ils associent la nature à des sentiments de confiance et de sérénité. Ces résultats confirment que l’immersion dans la nature favorise non seulement leur bien-être et leur créativité, mais aussi leur engagement écologique.

Le design apparaît alors comme un levier pour faciliter cette transition. En développant des outils pédagogiques interactifs et immersifs, il permet de créer des liens entre les éducateurs/professeurs et les enfants. Cartographies sensibles, kits pédagogiques ou encore supports d’apprentissage adaptés peuvent ainsi renforcer l’attractivité des pédagogies par la nature.

Ce travail conclut que le design ne se limite pas à une fonction esthétique ou fonctionnelle, mais peut transformer le rapport des enfants au monde en les impliquant activement dans leur apprentissage de la nature. Il est essentiel de repenser les espaces éducatifs pour y intégrer pleinement la nature, comme un acteur de l’éducation et de la transition écologique.