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Cette recherche porte sur la sensibilisation au gaspillage textile et explore la relation entre les individus et les vêtements, ainsi que le rôle du design dans la promotion d’une consommation responsable. Elle met en lumière les défis de la consommation textile, son évolution historique et les alternatives possibles.
Les enjeux de la consommation textile
Les enjeux autour de la consommation textile sont nombreux et une approche historique nous aide à comprendre les événements qui ont conduit à la société de consommation actuelle. Face à cette consommation excessif et polluante de textiles, de nombreuses alternatives ont vu le jour. Cependant, ces alternatives à la fast-fashion ne sont pas toutes des freins à cette surconsommation ; ils sont parfois en réalité un encouragement à une consommation encore plus élevée de vêtements neufs.
La production de masse de vêtements remonte au XVIIe siècle. Pour la première fois, lors des premières guerres coloniales, des centaines de milliers de soldats ont dû être habillés à l’identique pour s’élancer à travers les mers et les océans. Plus tard, avec l’arrivée des colons en Amérique, la découverte de ces terres fit que le coton n’était plus asiatique, mais désormais américain, et que la production textile, qui était auparavant une affaire méticuleuse et personnelle, devint une affaire industrielle. Au début du XXe siècle, les fibres naturelles, qui pouvaient servir par exemple à concevoir un pull, étaient en concurrence directe avec l’arrivée des fibres synthétiques.
Le rapport aux vêtements
Cette relation complexe se manifeste par deux phénomènes contradictoires : d’une part, une tendance croissante à l’uniformisation vestimentaire, illustrée par les débats sur le port de l’uniforme scolaire, et d’autre part, la consommation effrénée de vêtements comme forme de expression individuelle. Les ventes et les produits de fast-fashion créent cet effet d’urgence. Le secteur textile arrive à un tournant décisif, car le modèle de surconsommation et de gaspillage n’est plus tenable. Dans ce contexte, le designer apparaît comme un acteur clé pour un avenir plus résilient. L’obsolescence programmée est aussi un fléau qui touche le vêtement. Un pull en tissu bon marché s’usera plus rapidement qu’un pull en laine. Hormis l’obsolescence due à la fabrication du vêtement, le plus souvent un vêtement est jeté au fond du placard à cause de la mode.
Le design et l’habillement éthique
Le rôle du designer social est de sensibiliser, d’encourager des modèles économiques alternatifs, et de donner aux gens les moyens de fabriquer, réparer et recycler. Tout cela en utilisant des techniques réparées et réparables avec des projets durables. Le but est de limiter notre consommation, d’être résilient et d’avoir plus d’autonomie sur les objets qui nous entourent.
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