Projet Conte en Bouche

Mon projet “Conte en Bouche” découle des recherche effectuées pour mon mémoire “qu’onvive“. Les recherches de mon mémoire portaient sur la convivialité des repas des personnes agées en EHPAD. Grâce à ces recherches, j’ai pu constater que les personnes âgées étaient relativement seules, isolées et qu’elles n’avaient pas beaucoup de liens avec l’extérieur. C’est pourquoi ma problématique de projet était : En quoi le design peut-il permettre de développer la convivialité dans les activités liées au repas chez les personnes âgées ?

Hypothèse

Une approche s’inspirant du design culinaire participatif permet de favoriser les rencontres intergénérationnelles. En proposant l’organisation de goûter entre enfants et personnes âgées en centre socio-culturel, cela permet de maintenir le lien intergénérationnel.

Partenaire

Mon partenaire de projet a été le centre socioculturel Le Galet de Hautepierre.

Le centre propose diverses activités pour enfants, jeunes, familles et adultes. Pour les enfants et les jeunes, il y a des accueils de loisir après l’école, le mercredi et pendant les vacances, avec des activités comme des bricolages, jeux, sports, sorties et soutien scolaire. Des activités destinées aux adultes et aux familles sont aussi proposées comme des sorties culturelles. Ils n’ont pas d’activités prévues sur le centre pour les séniors en particulier, hormis les jeux de cartes.

Orientations et idées

Comment et autour de quoi créer une activité culinaire qui regroupe toute tranche d’âge ? Pour cela, il me fallait un univers autour duquel créer mon atelier, j’ai hésité entre les souvenirs, un contexte commun, ou une histoire. J’ai finalement choisi de me baser sur une histoire et plus particulièrement celle du petit chaperon rouge car c’est un conte connu des enfants et des personnes âgées

Pour mon scénario, je me suis basée sur un scénario utilisé en animation que je suis venue modifier par la suite en fonction des besoins de mon projet. Il est composé de plusieurs étapes : mettre des mots, fabrication de smoothie/personnages, mettre en scène, et la dégustation. Je l’ai testé sur une personne pour voir ce que je dois modifier au niveau des consignes que je donne et des outils que je dois fournir. De ce test, j’ai conclu qu’il fallait que je raconte l’histoire même si elle est connue pour pouvoir mettre des mots dessus, qu’il fallait que j’accompagne la discussion, que je propose des aliments adaptés aux personnages, qu’il fallait que je créer de la vaisselle et des ustensiles qui permettent une mise en scène.

Le scénario test 

Atelier au Centre

J’ai développé des outils pour générer des formes lors des découpes de fruits pour permettre la mise en scène. J’ai identifié les éléments qui caractérisent l’univers de l’histoire ; une forêt et des sentiers. Pour cela, je voulais qu’une esthétique homogène ressorte, celle du rond, afin d’éviter des représentations figuratives lors de l’atelier. J’ai créé des formes autours desquelles on viendrait découper le fruit et des pochoirs pour pouvoir créer des chemins de poudre d’amande ou de confiture/miel. J’ai aussi réalisé un plateau par personnage de l’hisoire pour placer les smoothie dessus.

Je suis donc allée réaliser mon deuxième atelier au centre socio-culturel, où j’ai animé un atelier constitué d’enfants, de parents et de personnes agées. Les participants ont réalisé l’univers du petit chaperon rouge et j’ai pu observer que les participants communiquent et s’entraident, les différents groupes se partagent les outils et fruits. Les adultes et personnes âgées apportent leur expertise aux plus petits et les plus jeunes apportent beaucoup d’imagination et de vivacité à l’activité. Les personnes âgées ont pris plaisir à l’atelier et elles ont pu discuter et rencontrer de nouvelles personnes. Mon scénario fonctionne et l’organisation des espaces n’a posé aucun problème.

En revanche, avec cet atelier, j’ai pu constater que mes outils n’étaient pas au point. Mes outils de découpe n’ont pas vraiment servi. De plus, les arbres ont besoin d’un support et de verticalité. les chemins ont été détruits ou n’ont pas été réalisé car ils demandent trop de minutie.

Outils finaux

 

J’ai réalisé des emportes pièces ouverts pour la découpe de fruits, des pics détachables du socle pour réaliser les arbres, un pinceau pour pouvoir déssiner des sentiers et de nouveaux plateaux pour chaque personnage. J’ai pu tester ces outils lors de mon troisième atelier.

Projection sur la suite

C’est un atelier qui peut être réalisé avec d’autres contes de d’autres cultures, afin d’ouvrir cet atelier sur de l’interculturalité. Il peut aussi être réalisé avec des fruits différents selon chaque saison.