Intentions de projets
Ce qui m’a permis de définir l’axe de ma recherche sont les constats effectués durant l’écriture de mon mémoire qui portait sur la coopération. Durant la réalisation de ce dernier, j’ai rencontré de nombreux enseignants qui m’ont fait part de l’importance d’initier les enfants à la coopération afin de valoriser l’échange et les connaissances de chaque membre de la classe. La coopération donne la possibilité d’aller au-delà des enseignements transmissifs classiques. Les relations entre élèves peuvent être favorisées grâce à cette nouvelle méthode. La classe est un espace qui est partagé et qui oblige à avoir un contact avec les autres, il est donc nécessaire d’apprendre aux enfants à vivre ensemble.
En utilisant une approche de design social, il est possible de créer des solutions éducatives qui répondent aux besoins des élèves, des enseignants et qui sont adaptées à un contexte précis. Il m’a donc paru pertinent de retravailler avec la classe avec qui j’avais abordé une approche coopérative durant mon premier atelier outillé durant la rédaction de mon mémoire.
Il paraît essentiel que les enfants et les enseignants prennent conscience de l’efficacité et de l’importance de la coopération durant la période d’apprentissage.
Communiquer
Différentes notions étaient envisageables pour la réalisation d’atelier telles que : l’entraide, le tutorat, la communication, la confiance, la résolution de problèmes, le respect de l’autre, etc.
J’ai choisi d’aborder la notion de communication, car elle est pour moi fondamentale dans l’apprentissage de la coopération. La communication joue un rôle essentiel dans la coopération. Il est important d’écouter activement les autres, de s’exprimer clairement, de poser des questions et d’échanger des informations de manière constructive. Une communication ouverte et respectueuse favorise la compréhension mutuelle et facilite la résolution de problèmes. La communication est au cœur de tous nos échanges, qu’ils soient familiaux, amicaux, amoureux ou professionnels.
Dans ma recherche, j’ai essayé de comprendre comment aborder cette notion de façon sensible, en essayant de créer de la discussion, des interactions entre les enfants dans le respect de l’autre.
Comment favoriser une communication saine entre les élèves, au sein d’un groupe de travail dans une salle de classe, afin de rendre les échanges plus constructifs?
Il me semble important de créer des moments où les élèves vont pouvoir parler et exprimer leurs avis autour de thématiques que l’institutrice et moi-même avons choisies.
Le partenaire
J’ai commencé ma recherche en ayant comme partenaire Laure Klopfer, une enseignante de CM1/CM2, qui m’avait auparavant permis de mener mon atelier outillé dans le cadre de mon mémoire. Elle m’a accompagné, aidé et aiguillé durant la conception et le déroulement des ateliers. Elle m’a conforté dans l’idée que la coopération, mais aussi la communication à l’école sont des enjeux très actuels qui intéressent des parents d’élèves, mais aussi de nombreux enseignants.
Les ateliers
Mes ateliers ont tous été menés de la même façon, en quatre temps, le premier consistant à préparer l’atelier, le second à créer un temps de minis-débats, le troisième à réaliser un retour par groupe sur la notion étudiée et le dernier à échanger avec toute la classe.
Au fur et à mesure de mes expérimentations, le matériel que j’ai conçu a évolué afin d’être le plus adapté possible pour les enfants, mais aussi afin d’aider la compréhension de celui-ci. Lors de mon premier atelier, nous avions avec les enfants fait un point sur les éléments à améliorer, à changer ou à retirer.
Déroulé
Préparer l’atelier
La première étape est de préparer l’atelier. Les élèves sont regroupés par groupe de cinq ou quatre élèves (plusieurs variables sont possibles, par affinités, par niveaux…). Chaque enfant à un rôle avec différents outils à disposition, parmi ces rôles nous pouvons retrouver : le médiateur, le secrétaire, le maître du temps et le débatteur.
L’objectif de cette étape est de familiariser les élèves avec leur matériel. Chaque enfant à une carte associée à son rôle qui lui explique son outil et ce qu’il doit faire avec. Par exemple, pendant cette période de préparation tous les maîtres du temps se regroupent pour réfléchir ensemble au temps que va prendre chaque partie de l’activité.
Le temps de débat
Chaque groupe à une question différente. À partir de cette question, les enfants vont devoir exprimer et partager leur point de vue avec les autres. Au cours des échanges, nous avons mis en place un langage silencieux et des bâtons de parole ce qui a permis aux élèves de communiquer sans couper la parole aux autres participants dès qu’il n’était pas d’accord.
Le retour par groupe
Après l’échange, les enfants ont dû préparer par groupe une fiche récapitulative qui permettrait d’expliquer à l’oral ce qui s’est dit dans le groupe et les moments forts des échanges.
L’échange avec la classe
Le retour avec la classe permet de créer un moment d’écoute et aussi d’échange. Les enfants pouvaient s’exprimer grâce au langage silencieux ce qui permettait de rebondir sur la question d’origine.
L’idée en créant mon atelier était de tester mon outil plusieurs fois afin de le faire évoluer et qu’il réponde au mieux aux besoins. Le but est par la suite de le laisser aux mains de l’enseignante afin qu’ils puissent mener l’atelier sans mon intervention.
Observations
Ce qui m’a manqué durant ma recherche est le nombre d’ateliers réalisés, j’aurais aimé pouvoir tester davantage les outils pour percevoir les dysfonctionnements durant une longue période. De plus, il aurait pu être intéressant de tester mon atelier avec une autre classe pour voir s’il pouvait s’adapter facilement dans un autre environnement.
Recherche en design
Cette recherche m’a permis de comprendre la place du designer dans les projets, notamment pédagogiques. Je me rends compte à quel point il est important de travailler avec des professionnels pour créer des projets et même outiller les gens de manière pertinente. Les connaissances, la pédagogie et l’expérience des professeurs que j’ai rencontrés ont été des enrichissements essentiels sans lesquels je n’aurais pas pu travailler.