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Henri Lefebvre, philosophe et sociologue, définit le droit à la ville dans son livre éponyme comme “ un droit constitutif de la démocratie qui définit les villes comme des biens communs accessibles à tous les habitants ”. La ville n’est plus simplement un “ espace matériel, mais un milieu produit par les relations sociales, les pratiques quotidiennes. ” Avec l’individualisation et la marchandisation de la société, les espaces publics tendent à ne plus être des espaces de communs.
Mes recherches ont porté sur ce qui peut être mis en œuvre pour permettre aux habitants, et plus particulièrement les jeunes, de se réapproprier l’espace public en ville.
Après une définition de ce qu’est l’espace public et des usages qu’en font les adolescents s’est posé la question de comment ces derniers pouvaient se l’approprier. Enfin, pour permettre d’envisager un projet, il fallait analyser les méthodologies et les outils de design qui permettent aux habitants d’interroger et de s’approprier l’espace public.

En somme, l’espace public perd sa fonction de commun ; par l’individualisation de la société et la privatisation de l’espace public, celui-ci n’est plus un lieu de convivialité. Dans le but de récolter la parole des habitants et donner forme aux idées proposées, le design déploie un certain nombre d’outils et de méthodes .
Comment le design peut-il permettre aux jeunes de se réapproprier l’espace public pour créer des lieux de convivialité ? Si l’espace public est uniquement un lieu de passage, alors y imaginer de nouveaux usages avec les jeunes pourrait participer à le rendre plus convivial.

Je pense réaliser mon projet avec un centre socio-culturel et un public de collégiens. Un atelier de cartographie sensible du quartier, réalisé avec les habitants, permettrait de comprendre et répertorier les lieux clés de l’espace public et par la suite, des outils de design viseraient à faire émerger des envies auprès des jeunes. Une fois que les participants auraient déterminé le(s) lieu(x) à réinventer, commencerait une phase de réalisation, d’action et de réappropriation.
Une autre approche envisageable permettrait de réaliser des protocoles de design fiction, afin de faire émerger des propositions d’espaces conviviaux. Ces espaces de tailles variables seront à définir avec les participants. Une réflexion sur leurs mises en œuvre suivra ces protocoles de design fiction.

Ci-dessous le projet tel que je l’envisageais fin janvier 2023. Ce visuel est un poster que chacun présentait à la classe afin que les autres rebondissent sur ces premières idées. (modèle de projet Pdf ici pour une meilleure lisibilité.)