Un projet de découverte et d’exploration potagère
Le thème de mon mémoire était le lien entre la nature et les enfants dans les villes. Ma question de recherche était :
” Comment les designers peuvent-ils imaginer la nature urbaine de demain pour espérer une reconnexion avec les enfants ?”
De cette question émane la problématique du projet :
“COMMENT LES CONCEPTEURS PEUVENT-ILS RÉALISER UN JARDIN / UN PARC INTRIGUANT POUR ENCOURAGER LES ENFANTS À EXPLORER CES ENVIRONNEMENTS DE MANIÈRE AUTONOME ? ”
L’hypothèse que j’ai retenue pour répondre à cette problématique était :
LE DESIGNER PEUT METTRE EN PLACE DES ACTIVITÉS QUI PERMETTENT AUX ENFANTS DE MIEUX CONNAÎTRE L’ENVIRONNEMENT DU JARDIN.
Les variables avaient toutes comme point de départ des panneaux. Certains étaient indicatifs, d’autres affichaient des jeux, certains étaient à reconstituer…
Mon projet a pour objectifs d’équiper le jardin d’objets permettant aux enfants de l’organiser, de permettre au centre d’y réaliser des ateliers avec les outils et jeux imaginés pour l’exploration du jardin.
Mon partenaire
Le public avec lequel je voulais travailler est jeune. Entre 6 et 12 ans. Pour mener à bien mon projet, j’ai cherché un partenaire de type école ou périscolaire. Je me suis tournée vers le Phare de l’Ill, un centre socioculturel situé à Illkirch avec lequel j’avais déjà travaillé pour mon mémoire.
Pour bien comprendre mon public, les demandes du centre et adapter au mieux les ateliers et les outils, je me suis rendu dans la structure pendant une semaine. Durant cette semaine j’ai accompagné les animateurs dans diverses activités. Cette semaine avait pour thème la nature et les jardins. J’ai travaillé avec Henri et d’autres animateurs. Henri est responsable du jardin.
À la fin de cette semaine, j’ai remarqué que ce thème intéressait les enfants, mais qu’il était trop souvent exploité de manière théorique. Les enfants préfèrent faire des choses concrètes comme creuser dans la terre, chercher ou planter…
Les premières recherches
Mon idée initiale était de créer des objets pour aider les enfants à organiser la vie au jardin en autonomie. Mais au vu de mes observations il était presque obligatoire que j’ajoute une partie exploration et atelier concret au jardin plus ludique.
L’un d’eux concernait les cinq sens. J’ai créé un jeu de cartes avec des adjectifs pour chacun des sens. Les enfants devaient tirer une carte pour chaque sens et un moyen de le récolter. Ils étaient par équipe de 2. Le but était de récolter le plus rapidement possible un maximum de choses correspondant à la carte tirée. Par exemple, pour l’odorat, il fallait trouver quelque chose de fruité et le dessiner.
Les enfants ont participé à d’autres ateliers au cours desquels ils ont pyrogravé des panneaux pour le jardin, planté des légumes ou arrosé les cultures par exemple.
Les principaux outils de mon projet devaient pour guider les enfants. Il y avait un tableau de choix coulissant. Il permettait aux enfants de savoir quoi faire dans le jardin selon différents critères comme la saison ou la météo. Ce panneau devait être transportable afin que les enfants puissent l’utiliser dans le jardin et au centre.
Il y avait aussi un panneau qui servait à afficher les activités à faire et celles déjà faites. Cela devait permettre de suivre les travaux effectués dans le jardin.
Le dernier outil d’organisation est un plan du jardin gravé sur une ardoise. Les enfants peuvent noter l’emplacement des plantes dans le jardin à la craie ou au crayon dessus.
Je n’ai pas pu réaliser la plupart des outils par manque de temps. Le plan du jardin gravé sur l’ardoise ne marchait pas tel quel. J’ai choisi de produire des normographes pour aider les enfants à annoter le plan. J’ai testé les normographes sur du papier dans un premier temps.
L’outil EXPLORATEAU
L’outil le plus approfondi de ce projet est le jeu de cartes. Il est composé de plusieurs catégories. Il y a des cartes sur le thème des légumes et fruits, des insectes favorables ou non au jardin, des sens… Il y a également des cartes “FAIRE” qui proposent des moyens de récolte ou autres (par le dessin, la photo…). Avec cet ensemble de cartes, de nombreux jeux sont possibles. Une notice de 10 exemples de jeu accompagne les cartes. Les utilisateurs peuvent tout à fait en inventer d’autres.
Per exemple, lors d’un atelier les enfants ont dessiné des plantes par rapport aux couleurs et aux motifs qu’ils avaient piochés.
Certains des résultats de cet atelier et d’autres faits précédemment ont été affichés dans l’une des salles du centre.
Ce que j’aurai voulu approfondir
J’aurais voulu concevoir un jeu de société qui permet aux enfants de comprendre comment poussent les plantes. Faire des ateliers autour des thèmes comme la pollution ou du recyclage au jardin aurait également été pertinent.
Il serait aussi possible de développer le jeu avec d’autres cartes. Par exemple, multiplier les cartes insectes ou légumes, ou encore en créer certaines représentant des détails photographiés de prêt, présents au jardin.
