Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à vivre en ville. Il est intéressant de s’interroger sur la relation que le citoyen entretient avec son environnement quotidien et sur la place qui lui est accordée dans la fabrication de la ville en tant qu’usager principal. Mon projet de recherche-projet porte sur la parole dans l’espace public urbain. Par définition, l’espace public est un espace ” commun, à l’usage de tous et accessible à tous ” (définition du Larousse). Quant à la notion de parole, elle renvoie à la participation de l’habitant aux décisions qui le concernent directement et à son territoire. Au-delà de l’oralité d’un discours, il s’agit de prendre en compte l’expertise d’usage de l’habitant qui vit et expérimente l’espace au quotidien.
De nos jours, la fabrication des villes est de plus en plus soumise à une logique marchande, qui exclue, dépossède et méprise les habitants. Face à ces espaces devenus hostiles, comment redonner une place centrale à l’usager/habitant qui vit l’espace au quotidien ? Comment faire des espaces publics des lieux de conscientisation, d’action collective et d’ouverture aux autres plutôt que d’indifférence et de d’individualisme ? Défendre l’espace public en tant que bien commun permettrait de profiter de la large diversité déjà présente dans ces espaces pour y monter des projets collectifs. Face aux décideurs politiques qui n’entendent pas véritablement l’habitant, ses besoins et ses envies, il s’agit de redonner du pouvoir aux habitants, de leur montrer qu’ils sont capables à leur échelle de concrétiser des projets, d’aller vers le changement. La force de la politique aujourd’hui semble donc se situer davantage à échelle locale, celle des habitants, plutôt que dans d’autres sphères verticales, déconnectées des réalités du terrain. Mon mémoire questionne la place de l’habitant/usager en ville et ce que serait une participation humaniste et démocratique dans l’espace public.
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