Fragmentation & Unicité

On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous”

Lucien Bonnafé  Désaliéner? Folie(s) et société(s)

 

Abstract

Mon intérêt pour le care m’a poussé à orienter mon mémoire vers l’intervention du designer dans le milieu du soin. Je me suis penchée sur différents sujets tels que la réappropriation du corps après avoir vécu un accident, comment accompagner la perte d’autonomie ou encore comment déstigmatiser les marques de la vie. Lorsqu’on pense au handicap, il nous vient immédiatement l’image d’une personne ayant perdu une faculté physique. Pourtant, la notion de handicap s’étend bien au-delà.

Si le handicap physique est déjà source de stigmates dans notre société, il suscite tout de même une certaine forme d’empathie, car on voit en quoi l’autre est différent. Ce qui n’est pas le cas pour les personnes dont le handicap/trouble n’est pas apparent. Ce constat m’a amené à me pencher sur les maladies mentales.

Au cours de mes recherches, j’ai pu observer que ces maladies, mises dans l’ombre de la société sont bien loin d’être peu rependues mais aussi combien les maladies mentales étaient sujettes à la stigmatisation et ceux depuis des siècles. C’est ce qui m’a amené à me demander : comment accompagner les personnes atteintes de maladies mentales et déstigmatiser les pathologies mentales ?

Ma question de recherche soulève alors différents enjeux, car la stigmatisation démontre à la fois un manque de sensibilisation aux pathologies mentales, mais reflète également un problème d’acceptation de l’autre, un problème social de devoir répondre à des normes pour être intégré dans la société. Le design à la capacité d’intervenir en faveur de la sensibilisation des pathologies mentales et donc de leur acceptation, acceptation qui améliorerait alors le parcours du soin des personnes atteintes de pathologies mentales. Malgré l’évolution des différentes théories développées au cours des siècles et les évolutions médicales, la stigmatisation des personnes atteintes de pathologies mentales perdure dans la société occidentale. Les représentations négatives des pathologies mentales qui sont faites dans la culture populaire occidentale biaisent la réalité et engendrent la création de stigmates. Des acteurs comme le design se mobilisent désormais en faveur de la déstigmatisation des maladies mentales en commençant par reconsidérer l’expérience des personnes atteintes de pathologies mentales. L’émergence du design dans le domaine de la santé permet alors d’apporter un nouveau regard sur les pathologies mentales et de reconsidérer les patients. Mes recherches et mes rencontres m’ont alors permis d’esquisser des pistes de projets par la problématique : comment le designer peut-il intervenir pour faciliter la compréhension des maladies mentales et ainsi venir en aide aux patients ?

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