Championnats de France UNSS de Parapente
Mardi 30 mai :
Départ à 12h depuis le siège du Club « Air’Aile » de Strasbourg avec qui le centre école permanent du District Strasbourg lycée, animé par Olivier Faucon est associé et conventionné. On y charge les ailes que le club nous prête dans la camionnette du Lycée Le Corbusier et c’est parti, direction Cluses. Nous arrivons au collège Anthonioz De Gaulle , établissement support de l’organisation pour la Cérémonie d’ouverture à 17h et la présentation du programme. Puis direction Samoëns pour l’installation dans l’hébergement « Les Becchies », un centre de vacances franchement très sympa avec une énorme piscine, un terrain de volley, une salle de fête et une cantine vraiment très chouettes ! Pour les profs c’est découverte de ce petit monde et des collègues à la manœuvre autour d’un petit apéro des régions, déjà très heureux de mettre un pied dans cette famille des profs d’EPS parapentistes !
Mercredi 31 mai : premier jour de compétition.
La météo est clémente mais la masse d’air instable avec un fort risque d’orage dans l’après-midi. Du coup, la journée démarre tôt pour profiter au mieux de la matinée. Petit déjeuner dès 7h30 pour les premiers départs vers le décollage du plateau des Saix à 1600m à partir de 8h00. Là-haut, tous les élèves aptes à voler, vont être évalués sur 2 « grands vols ». Ils sont jugés par des Jeunes Officiels sur la qualité/propreté du décollage, en partant du gonflage de l’aile, de son recentrage et équilibre sous l’aile, de son contrôle/ »tempo » jusqu’à prise de décision et enfin de sa course d’envol et installation dans la sellette. A l’atterrissage, d’autres Jeunes Officiels jugent de la propreté de l’atterrissage : est-ce que le schéma de fin de vol est propre (PTU ou PTS), la finale face au vent suffisamment longue et équilibrée, sans virage bas avec un aboutissement sur le terrain d’atterrissage, ainsi que l’arrondi final avant de poser pieds à terre debout.
Pour Strasbourg, nous sommes venus avec une équipe hétérogène. L’équipe officielle UNSS sera celle du Lycée Le Corbusier, car c’est le seul établissement représenté par 2 élèves (effectif minimum d’une équipe en parapente) : Amandine BRAUN-MEYER qui est en Terminale Bac Pro et Noah NOEL en Seconde Générale. Amandine a démarré l’activité l’année dernière au centre école permanent et avait finit l’année par un mini stage au Markstein où elle y avait effectué ses trois premiers grands vols, mais depuis, à part quelques sessions de gonflage durant l’année, elle n’avait pas eu l’occasion de revoler. Du coup, par précaution, sur un site tout nouveau, cette première matinée aura été l’occasion pour elle d’effectuer deux biplaces pédagogiques avec un moniteur. C’est un excellent moyen pour reconnaître le terrain atterrissage vu du ciel et de reprendre les commandes en vol sous la supervision du moniteur. Noah quant à lui a également commencé l’activité l’année dernière, mais en tant que licencié au club de Strasbourg Air’Aile. À ce titre il est sorti beaucoup plus souvent dans l’année et a déjà effectué plusieurs grands vols, dont un certain nombre depuis l’hiver en autonomie (sans guidage radio), avec notamment des vols de plus de une heure voire deux heures en l’air dans les Alpes à St-Hilaire du Touvet. Il n’a donc pas eu de difficulté à effectuer ses deux vols évalués du matin, et aura même eu l’occasion d’en refaire un troisième pour le plaisir.
À côté de ce duo officiel, Olivier Faucon a malgré tout proposé à quelques autres élèves présents durant l’année de se joindre au déplacement sous une inscription fédérale « Open Jeunes FFVL ». Etant donné qu’ils sont tous licenciés FFVL par le centre école, ils peuvent donc concourir dans ce challenge fédéral et participer aux mêmes épreuves que tout le monde. On retrouve parmi eux : Maé SCHNITZLER de l’École européenne, Arthur CONROD du Lycée Marc Bloch, Owen STEIN du LP Oberlin ainsi que Johan LECOINDRE en première année d’université et licencié également chez Air’Aile.
Après l’épreuve de grand vol et un petit pique-nique, place à une épreuve de maniabilité d’aile au sol. Le principe consiste à gonfler son aile, puis tout en la gardant active au-dessus de soi (si elle tombe au sol, l’épreuve s’arrête), marquer un maximum de point en une minute. Les points sont marqués soit en touchant des plots sans les faire tomber, soit en mettant simultanément deux pieds dans un cerceau, soit en sortant puis entrant volontairement d’une zone délimitée au sol par de la rubalise. Cette épreuve sera compliquée et fera une grosse différence au classement. Elle sera reproposée le lendemain à l’ensemble des élèves car durant cette première journée, les conditions auront été assez inégales entre les premiers qui se sont élancés presque sans vent (et donc obligés de beaucoup courir pour garder leur aile « vivante » au-dessus de leur tête) et ceux élancés plus tard sous un vent nettement plus fort annonciateur de l’arrivée de la pluie.
Jeudi 1er juin : deuxième jour d’épreuves.
Au programme : de la pente école. À nouveau une épreuve où le gonflage sera noté, le contrôle de l’aile pieds au sol dans une pente faible avec changement de cap, puis une accélération pour décoller légèrement avant de rapidement revenir poser sur un terrain plat où il faudra encore avancer avec son aile jusqu’à différentes lignes d’aboutissement (la dernière ligne rapportant davantage de points). Cette épreuve aura été de très grande qualité grâce aux conditions exceptionnelles et le cadre sublime (petit lac de montagne au milieu d’une herbe verte, avec les sommets enneigés et même un chalet avec le drapeau de la Savoie en arrière plan : une véritable carte postale !). Pour le coup les conditions auront été absolument les mêmes pour tous les candidats et ont offert une épreuve à la fois extrêmement agréable à regarder, mais aussi très intéressante d’un point de vue du pilotage et de l’expérience vécue par les candidats ! Bravo à l’organisation pour ce genre de site parfaitement adapté à l’épreuve.
Comme les conditions météo étaient encore relativement clémentes, la décision a été prise de rejoindre à nouveau l’atterrissage de Samoëns pour refaire l’épreuve de maniabilité au sol de la veille. Le meilleur passage de chaque élève sera retenu pour le classement. Les conditions seront à nouveau assez changeantes. Pour autant les Strasbourgeois s’en sortent bien et arrivent dans l’ensemble à améliorer leur score de la veille. Finalement, les épreuves officielles sont déjà terminées, avant l’arrivée de la pluie. Cela permet à toutes les équipes de profiter du temps restant pour se reposer, savourer la confortable piscine du centre de vacances dans lequel nous sommes hébergés et s’offrir encore deux beaux vols : un le soir-même au couché du soleil, le deuxième le lendemain matin avant la cérémonie de clôture et la remise des prix au Collège de Cluses.
Un grand merci à l’organisation, aux collègues du collège support, mais également tous les collègues/moniteurs des différents établissements présents pour les échanges, les entraides, les conseils et plus globalement la bonne ambiance générale. C’était la première pour Strasbourg et l’Alsace, mais pour sûr, ça ne sera pas la dernière… d’autant que ces championnats de France UNSS n’ont encore jamais été organisés dans les Vosges/Alsace : le défi est lancé à horizon trois ans.
Les résultats pour Strasbourg
Le Lycée Le Corbusier se classe 5ème en équipe UNSS, mais l’essentiel était ailleurs : Amandine qui n’a pas eu l’occasion de faire les deux grands vols évalués le premier jour aura quand même eu l’occasion de faire deux grands vols par la suite, dont un magnifique au couché du soleil le jeudi soir ! Noah qui est 7ème au scratch aura sûrement l’occasion de titiller le podium durant les deux prochaines années, car, après tout, il n’est qu’en Seconde.
Du côté du challenge FFVL, Maé est 1er en cadet ! Johan se classe 2ème en junior/sénior et les trois lycéens seuls représentants de leur établissement se classent 3ème par équipe en challenge FFVL.
Des résultats finalement encourageants pour une 1ère participation !
Vivement octobre prochain pour les France 2023-2024 dans les Alpes du Sud !
Samuel Lichtlé, professeur d’EPS