Le spectacle « Un corps qui bat » de la compagnie Dissonance(s)
Vendredi 6 mai 2022, nous accueillons à l’amphithéâtre la compagnie Dissonance(s) qui nous présente «Un corps qui bat», un spectacle qui permet une réflexion sur les violences conjugales.
La pièce de théâtre met en scène un extrait de Convulsions d’Hakim Bah, un dramaturge contemporain d’origine guinéenne qui réactualise le mythe tragique de Thyeste. Mais ce n’est pas ce dernier qui est mis à l’honneur dans le spectacle : c’est Erope, une femme, victime de violence conjugale : elle lance une longue plainte où elle dit la brutalité, l’humiliation, et la déshumanisation.
L’enfermement dans la violence est présent : il se dit à travers les mots, crus, obsédants, toujours plus forts et brutaux, mais aussi à travers les gestes, les mouvements, l’ambiance sonore qui nous immerge dans l’angoisse du personnage.
Le spectacle tourne autour de la performance d’une seule actrice sur scène mais la tragédie est bien là, car on voit une femme emprisonnée dans une relation destructrice à laquelle elle ne parvient pas à échapper. La monstruosité, c’est cette ombre masculine qui plane et terrorise, la fatalité, c’est de ne pas parvenir à fuir.
L’expérience forte de la représentation a donné lieu à un échange ensuite avec la compagnie et avec un psychologue de l’association Espoir qui fait partie du service d’aide aux victimes et qui avait été invité à la représentation.
La semaine suivante, nous avons prolongé le travail autour de la pièce avec des ateliers de pratique théâtrale avec la 2GT4.
L’objectif était de s’initier à la scénographie pour comprendre les spécificités du théâtre vivant. En groupe de 3 les élèves ont travaillé sur un extrait du texte pour faire des propositions scéniques devant les autres, en faire une parole en actes.
Laurence Sevathean, enseignante de Lettres