Diana oder der sich rächende Cupido
Diane ou la vengeance de Cupidon
Reinhard Keiser (1674-1739)
Génération Baroque, direction Martin Gester
Pour ce 6èmeévènement autour de la musique baroque au lycée Le Corbusier, c’est une délégation de Génération Baroque, l’atelier lyrique et instrumental du Parlement de Musique, qui a été accueillie à l’amphithéâtre du lycée. Nous avons ainsi reçu Martin Gester (directeur musical), Benjamin Prins (metteur en scène), Elizaveta Belokon (soprano-Diane), Belinda Kunz (mezzo-soprano – Endimion), Carlos Arturo Gómez Palacio (ténor-Silvano), Tiphaine Hervouet (violon baroque), Weronika Stalowska (clavecin) qui nous ont présenté leur projet : monter un opéra créé à Hambourg en 1724.
La naissance d’un spectacle
Cette représentation scolaire se situant juste avant la semaine de résidence artistique, le travail d’ensemble n’était pas encore abouti ce qui a permis aux élèves d’assister à la naissance d’un spectacle. Le metteur en scène Benjamin Prins a expliqué la manière dont il perçoit les personnages et comment il souhaite représenter l’action : une tribu préhistorique pour Diane et sa cour sur scène, opposé au côté voyeur de la téléréalité dont Cupidon sera l’aboutissement en prenant les traits et attitude d’une Nabilla.
Les chanteurs ont naturellement présenté quelques airs de l’opéra : les musiciens n’ayant pas au préalable fait de répétitions d’ensemble, nous avons pu observer le travail du chef Martin Gester qui donner les instructions aux instruments et chanteurs afin d’obtenir l’effet recherché. Nous avons ainsi pu entendre un « aria di furore » (air de fureur) en italien chanté par Diane invoquant la vengeance de Jupiter « Jove, vieni e servi all’ira », un air d’Endimion endormit « Sonno placido gradito », et enfin l’air comique de Silvano « ich will kein Weib » qui a permis de faire entendre quelques acrobaties vocales impressionnantes tout en insistant sur l’aspect burlesque avec des dérapages volontaires. L’opéra ne se limitant pas aux airs, un récitatif a également été présenté, Martin Gester expliquant alors toute l’importance de la gestuelle faisant partie intégrante des codes de l’époque : l’exemple choisi, Endimion décrivant à Silvano ce à quoi ressemble sa chienne que Silvano comprend comme étant sa fiancée, se montre très efficace, la gestuelle suffisant à elle seule à comprendre le propos.
Des échanges avec les élèves en langues étrangères
La distribution étant internationale, les musiciens ont échangé avec les élèves en Français, Allemand et Anglais. En deux représentations d’une heure, 190 élèves (dont 119 secondes et 15 MOAF) qui ont assisté à cette présentation proposée dans le cadre des actions culturelles subventionnées par la région grand-Est. Elle a été rendue possible grâce à la collaboration du lycée avec l’association AMIA (Amis de la Musique sur Instruments Anciens) qui programmait deux représentations de l’opéra la semaine suivante.
Philippe Wœssner, professeur de SI au lycée Le Corbusier et président de l’AMIA