Vendredi 15 mars, le lycée accueillait les 4 membres de l’ensemble ApotropaïK pour une immersion dans le moyen âge.
Le roman de Tristan et Yseult a servi de fil conducteur et plus précisément le manuscrit du Tristan en prose conservé à Vienne. Ce manuscrit comporte plusieurs lais dont certains ont été exécutés par les musiciens.
Ce fut une occasion rare de voir les sources originales, de les déchiffrer puis de pouvoir entendre cette musique jouée sur des instruments reconstruits à l’identique.
L’approche volontairement incarnée de l’ensemble, qui fait sa notoriété, permet d’aborder cette musique avec énormément de facilité, et même la langue romane ne semble plus si éloignée du français moderne.
Rencontre organisée avec la complicité de l’AMIA (Amis de la Musique sur Instruments Anciens).
Philippe Woessner, professeur de Sciences de l’ingénieur
Le 12 mars 2024, a eu lieu, au lycée Le Corbusier à Illkirch, une représentation centrée autour d’extraits d’une tragédie quechua intitulée
Le Chant de la fin d’Ataw Wallpa. La pièce originale a été conçue entre le milieu du XVIe siècle et la seconde moitié du XIXe siècle. Elle constitue, jusqu’à nos jours, un « lieu de mémoire » de l’Empire inca, et a véhiculé, au cours de cérémonies au sein des communautés andines, une protestation contre l’ordre colonial espagnol. Elle témoigne d’une culture métissée intégrant des apports incas mais aussi espagnols.
Comme telle, la représentation s’adressait à des élèves de Seconde générale, pour qui elle entrait en résonnance avec leur programme d’Histoire, et à des élèves qui suivent l’enseignement de spécialité Histoire-Géographie-Géopolitique-Sciences-Politiques en Première et Terminale.
En regard de la déclamation des extraits, le concepteur du spectacle a proposé l’audition d’œuvres musicales de la période baroque, toutes composées dans la région d’élaboration et de diffusion de la tragédie, à cheval sur l’actuelle Bolivie et l’actuelle Colombie. Ces pièces musicales de natures variées, dont certaines sont extraites du Codex Martinez Companon collationné à la fin du XVIIIe siècle par l’évêque de Trujillo, et reprennent des mélodies et rythmes utilisés par les populations andines dans leurs musiques, ont été interprétées, sur instrument anciens, par la cornettiste Marie Garnier, la gambiste Laurine Righyni, le théorbiste Ronaldo Lopes et l’organiste Francis Jacob. La soprano Hélène Le Corre interprétait les parties chantées.
En prélude à la représentation, le professeur Jean-Philippe Husson, qui a réalisé l’édition-traduction de la pièce, a donné une courte conférence à l’intention des élèves
Paul Steib, professeur d’Histoire-Géographie
Intervention culturelle autour de la Figure du Prince dans l’opéra et l’oratorio baroques
Le 17 mai 2024, des élèves de seconde du lycée Le Corbusier, ont pu bénéficier d’une intervention culturelle autour de La Figure du Prince dans l’oratorio et l’opéra baroques, en lien avec le programme d’Histoire, en particulier de la thématique de l’Etat royal à l’époque moderne.
Le projet mettait en regard des textes littéraires et juridiques autour de la conception du pouvoir absolu au XVIIe siècle, avec des airs d’opéra et d’oratorio évoquant la figure du Prince et les facettes de son pouvoir, produits dans le cadre de la société de cour. Les œuvres présentées permettaient d’aborder le thème aussi bien du côté des « vainqueurs » – le pouvoir royal ou princier – que des « vaincus » (en particulier les nobles contraints de céder devant les exigences du pouvoir absolu) ; les dynamiques de négociation entre pouvoir royal et pouvoirs locaux transparaissaient aussi. La sélection de textes faisait place aussi bien à Corneille, Racine ou Malherbe qu’à Bossuet ou Fénelon, sans compter un auteur moins connu, Cardin Le Bret, actif au service de Richelieu ou le dramaturge Tristan L’Hermite. Les œuvres musicales recouvraient un champ chronologique et géographique plus large, puisqu’étaient convoqués aussi bien Monteverdi ou Boesset que Bach, Handel ou Mozart – sans oublier Purcell ou Charpentier.
Trois merveilleux musiciens professionnels ont mis leur art au service de ce programme : la soprano Hélène Le Corre (qui s’est produite, entre autres, à Vienne, Monaco, Paris, Lyon, Berlin…), le claveciniste Francis Jacob, professeur au conservatoire de Strasbourg et membre de plusieurs ensembles baroques de renommée internationale (Gli Angeli Genève par exemple) et le luthiste/théorbiste brésilien Ronaldo Lopes, actif aussi bien en Europe qu’en Amérique latine.
Tous trois ont fait admirer la qualité de leurs phrasés, tandis que les instrumentistes faisaient montre de l’élégance et de la finesse de leur jeu. La soprano a mis en exergue, outre la beauté et le nuancier de son timbre, sa projection vocale et l’intégration à la ligne de chant de tous les accidents et ornements propres au chant baroque. Ils étaient accompagnés par Paul Steib, professeur d’Histoire-Géographie au lycée, qui s’était chargé de la conception du programme (choix des textes et des musiques) et a déclamé les textes.
L’ensemble a recueilli l’admiration et l’attention du public au cours des deux séances organisées l’après-midi.
Paul Steib, professeur d’Histoire-Géographie
« Une ville, une émotion » : Les 1PTEB exposent des oeuvres de l’Artothèque et dévoilent leurs poèmes
Les élèves de 1PTEB exposent au restaurant scolaire jusqu’au 14 juin 2024 des oeuvres d’art contemporain empruntées à l’Artothèque de Strasbourg. Toutes ont un point commun : elles parlent d’une ville, d’un territoire urbain, d’un espace citadin.
Visite de l’Artothèque fin janvier 2024 et choix d’oeuvres pré sélectionnés par leurs enseignants et la responsable de l’Artothèque Strasbourg Neudorf :
Les « Mots du clic » à la Galerie Stimultania en février 2024 :
Après avoir découvert le jeu Les mots du clic à la galerie Stimultania en février, ils ont réutilisé les cartes de ce jeu au CDI pour parvenir à une description puis une petite analyse interprétative de chaque oeuvre. Ils se sont ensuite approprié l’oeuvre en écrivant un poème : chaque sonnet a enfin été enregistré et a donné lieu à un podcast dont certain ont même été sonorisés et mis en ambiance avec des sons lires de droit.
Etude des oeuvres et écriture des sonnets en mars :
Enregistrement des poèmes et réalisation des cartels pour l’exposition en avril :
Accrochage des oeuvres et des cartels fin mai :
Présentation de l’exposition devant la direction et la responsable de l’Artothèque le 5 juin 2024 au restaurant scolaire :
Ce travail s’est inscrit dans le cadre du cours de Français de M. Boumahres et plus particulièrement l’étude de « la ville en poésie », et permis aux élèves de s’impliquer dans la création de bout en bout d’une véritable exposition alliant images, textes et sons.
L’ensemble des travaux est disponible sous format numérique ici
Laetitia Ory, professeure documentaliste pour l’équipe du projet
Outre l’exposition, ils ont publié un livre numérique qui donne à voir et écouter l’intégralité de leurs travaux :
>> RDV sur https://view.genially.com/665441ce6b8f02001493578f/interactive-content-une-ville-une-emotion-exposition-des-1pteb ou cliquez sur l’image ci-dessous :
Un parcours de spectateurs, de septembre à Mai – Pour les élèves de SECONDE ET PREMIÈRE générales
Grâce à l’aide de la Région et à la mobilisation des professeurs de Lettres du lycée le Corbusier, les élèves de Seconde et de Première ont pu découvrir les scènes strasbourgeoises et des créations variées tout au long de l’année scolaire. En tout, une vingtaine sorties de classe ont pu être organisées et prises en charge par l’Aide à la vie Lycéenne pour la culture.
Nos principaux partenaires cette année ont été le TAPS, le TJP et le Maillon. Les équipes artistiques ont accompagné nos élèves en proposant parfois des rencontres avec les artistes. En classe, les prolongements pédagogiques mis en œuvre ont permis une meilleures compréhension du spectacle vivant et l’éveil de leur esprit critique.
La sélection de cette année a proposé des formes théâtrales assez contemporaines et souvent drôles et adaptées à un jeune public. Ces choix ont permis aux élèves de casser leurs préjugés sur le théâtre tout en développant une réflexion sur des thèmes très actuels (notre rapport à notre identité culturelle, les défis environnementaux, la lutte contre les inégalités sociales…).
Le financement a été pris en charge entièrement par la part collective du Pass culture
Mme Sevathean, pour l’équipe de Lettres
Pratiquer le théâtre d’improvisation : des ateliers avec Alsace Impro pour les secondes
En novembre, Alsace Impro est intervenue dans tous les cours de français de seconde GT afin de proposer une initiation au théâtre d’improvisation. L’équipe était dynamique, a su apporter à nos élèves un vrai plus en ce début d’année. Tous en ont redemandé.
Les qualités qu’on développe à travers cette activité sont nombreuses mais on pourrait mettre en avant quelques-unes, qui sont essentielles pour des élèves qui entrent au lycée : notamment la confiance en soi, celle-ci nous permet d’assumer une posture adaptée à toute circonstance et de croire en nos ressources, mais aussi l’expressivité qui aide à traduire avec justesse sentiments et pensées. Ajoutons-y le sens du collectif, la créativité et aussi un certain sens de la légèreté ou de l’auto-dérision. Certains élèves, d’habitude très réservés, ont révélés des facettes bien surprenantes lors de ces séances.
Grâce à un financement issu de la part collective du Pass culture
Mme Sevathean pour l’équipe de lettres
Cette année, la classe de 1PMEIB a rédigé un recueil de poèmes dans l’objet d’étude de français Créer, fabriquer : l’invention et l’imaginaire, le thème était la ville.
Dans le cadre de l’objet d’étude de français Créer, fabriquer : l’invention et l’imaginaire, et du thème de la ville en poésie, les élèves de la classe de 1PMEIB ont rédigé des poèmes ; chacun a décidé de choisir une ville qui leur était chère, exprimant ainsi leur identité, leurs sentiments, leurs expériences vécues ou bien imaginaires liés souvent à des lieux lointains mais bien présents en eux.
Ils sont très fiers de pouvoir faire lire et partager leurs productions réunies en un recueil nommé Villes.
Mathilde Rigolot, professeure de Lettres-Histoire
Opération « Tous au jardin ! »
Une belle réussite, il n’y a jamais eu autant de monde, au total, plus de 70 élèves de lycée professionnel, MOAF et éco-délégués de l’ensemble du lycée. Une belle énergie pour soutenir l’équipe et participer aux plantations et désherbage.
En amont des semis ont été réalisés par les CAP installateurs sanitaires avec Guillaume RIEH, très impliqué lors de cette journée, qui a par ailleurs apporté gracieusement une bouture de houblon.
Elle est est plantée sur une structure métallique pour un effet land art.
De nombreux arbustes et plantes vivaces destinés à valoriser la biodiversité ont pris place au jardin grâce à la participation active des élèves et aux fonds de l’AVLC.
Ils ont appris à planter différents végétaux (bulbes, arbustes, plants de fleurs) en étant guidés l’équipe jardin, qui transmets son savoir-faire.
Un grand merci aux étudiants de Dnmade graphisme 2e année pour leur implication dans la les belles créations d’affiches « Tous au jardin », qui ont permis de communiquer sur cet événement. Merci également aux collègues présents ce jours-là.
Christelle Mery et Odile PHILIPPE
pour l’équipe jardin
Photos et affiches de Florianne Behra et Faustine Bournigaut, DnMade2 Graphisme.
Les élèves de 3ème Prépa Métiers ont participé au Concours Format Cartes Postales organisé par la DAAC & Central Vapeur sur le thème 2024 « Méditerrannée ».
Ils ont créés leurs visuels lors d’une séance de co-intervention dirigée par Mme Lamon et M Boumahres en mobilisant leur connaissances d’arts plastiques et de géographie.
Deux de nos élèves ont été sélectionnés et primés sur un total de 604 candidatures couvrant toute l’académie de Strasbourg : Samir Cherradi est arrivé dans le Top 5 et Gaétan Four dans le Top 30 : bravo à eux !
Mme Lamon, professeure d’arts plastiques
Spectacle Prof. Turing et présentation de la Machine Enigma
Le jeudi 18 avril 2024, quatre classes de Terminales (les trois classes de filière générale et celle de STI2D) ont assisté à la pièce de théâtre Prof. Turing, accompagnées de leurs professeures d’anglais (Mesdames Belkaïd, Malnuit, Stecher et Vieille) et leurs professeures de Sciences Physiques et Mathématiques (Mesdames Metz et Morand).
La compagnie parisienne qui l’a créée est venue à Strasbourg dans le cadre du Curieux Festival et la compagnie Esprit Joueur, avec qui nous avons déjà collaboré plusieurs fois, nous a permis d’organiser une représentation au lycée.
Le sujet de la pièce (un seul en scène) est la vie d’Alan Turing : ses recherches, le décryptage de la machine Enigma, ses passions (comme le film Blanche-Neige de Walt Disney), ses désillusions, ses différences (bégaiement, autisme, homosexualité), l’ingratitude et la cruauté du gouvernement anglais (condamnation à la castration chimique qui a altéré ses capacités intellectuelles), son suicide. Il a été aussi question de la beauté et de l’utilité des mathématiques, de son admiration pour Ada Lovelace, de l’invention de l’informatique et de l’intelligence artificielle, avec en fond historique la Seconde Guerre Mondiale.
La représentation a été suivie de la présentation du fonctionnement d’une vraie machine Enigma par Edmond Kern (qui était déjà venu au lycée en mars 2020) ainsi que d’un échange avec l’acteur Anthony Breurec et l’auteur/metteur en scène Vladimir Steyaert.
En plus d’être une ouverture culturelle et scientifique, cette action, financée à l’aide du Pass Culture, rejoint les programmes d’Histoire et de culture anglo-saxonne, le programme d’Enseignement scientifique de Terminale Générale (chapitre Intelligence Artificielle), celui de l’option Mathématiques expertes (cryptographie) et tous les programmes de Mathématiques (dont l’informatique) suivis par les élèves des quatre classes.
Les élèves, qui ont beaucoup apprécié la pièce et particulièrement le jeu du comédien, ont d’ailleurs pu mettre en œuvre leurs connaissances puisque le spectacle les faisait participer en leur proposant de résoudre quelques problèmes ou énigmes, et un des élèves est même venu sur scène pour jouer aux échecs contre l’acteur.
Prévu pour une Semaine des Mathématiques en décalé (en raison des dates du Curieux Festival), le spectacle a en fait eu lieu pendant la Semaine de l’Intelligence Artificielle.
En parallèle, était présentée au CDI, une sélection d’ouvrages ou vidéos en lien avec Alan Turing.
Armelle Morand, professeure de Mathématiques