La médiathèque André Malraux propose de nombreuses collections disposées sur cinq niveaux. Séparées étages par étages, nous devons trouver un moyen, de les mettre en relation par la musique. Et ainsi, permettre aux usagers de découvrir l’ensemble des collections. En effet, les usagers arrivent dans la médiathèque avec une collection précise en tête. Ils ont tous un objectif et ne s’en détourne pas. C’est pourquoi nous souhaitons créer un lien entre les collections par la musique, ce qui emmènerait les usagers à découvrir d’autres collections qu’ils n’auraient pas eu l’idée d’aller voir. Ce dispositif pourrais guider les usagers au sein de la médiathèque, les amenant à arborer des univers qu’ils n’ont pas pour habitude d’aller voir. Ceci permettrait de créer à la fois un lien musical, mais aussi un lien culturel par la découverte des usagers, entre les collections.
Pour que la musique puisse être la passerelle qui guide l’usager dans la médiathèque, nous avons eu plusieurs intuitions. Tout d’abord, nous avons pensé créer une sorte de jeu, inspiré de la chasse au trésor. L’idée serait de disposer dans la médiathèque, des indices que l’usager devrait chercher grâce à des indications. L’ensemble des indices lui révélerait un mot. Il y auras plusieurs possibilité de parcours sur un même thème : la musique. Ce thème deviendrait le lien entre les collections. On peut aussi au moyen d’un flash code par exemple, faire découvrir une oeuvre musicale en rapport avec un instrument particulier mis en avant par le parcours. Cette intuition nous a également amené à vouloir créer une expérience avec les usagers. Ainsi les lecteurs ont pu tester un parcours composé d’indices leur faisant découvrir un instrument . Ceci a permis de voir si les usagers se déplacer dans la médiathèque et de voir si le parcours était réalisable, malgré les buts très précis de chaque usagers.
Après avoir testé notre prototype de parcours, nous avons eu plusieurs retour. Tout d’abord les usagers n’avaient pas forcément le temps. Pour ceux qui essayaient le dispositif, le fait de se balader permettaient de parcourir des étages qu’ils n’avaient pas l’habitude de visiter. Et le côtés ludique de la recherche d’indices permettait aux lecteurs de se prendre au jeu assez facilement.
Découverte de l’objet sonore et du paysage sonore :
Après la découverte du lieu, nous avons fait des recherches sur l’objet sonore et le paysage sonore, à l’aide de deux intervenants, Martial Daunis artiste sonore et Pauline Desgrandchamps designer sonore. Tout d’abord l’étude du paysage sonore a permis de comprendre l’ambiance du quartier, et de comprendre comment se comporte le ou les sons avec l’architecture. Près des ceux-ci le son se réverbère. Leurs matériaux et leurs hauteurs crée un écho. Sur les passerelles et au dessus de l’eau le son, a plus de mal à se réverbéré. Le quartier est dans l’ensemble plutôt calme, avec un bruit de fond peu présent. On y entend des travaux qui se mélangent au bruit de fond de la circulation, mais on entend aussi les conversations se déroulant autour des canaux, près des bâtiments. Cet atelier a permis de découvrir que le son se propage dans les bâtiments, à cause de leurs matériaux très industriels, tel que le béton et le métal. Au sein même de la médiathèque, mis à part au rez de chaussée, le silence est de mise. Seul le souffle monotone des aérations et de la climatisation est présent en fond, et rend le lieux encore plus silencieux. Après l’étude du paysage sonore, nous nous intéressons à l’objet sonore composant le paysage. Confiné dans une salle obscure après une courte séance de relaxation, On se lance dans un voyage à la recherche de la définition de l’objet sonore. Du rap américain des années 80 à un extrait de musique cubaine, en passant par Pierre et le loup, on laisse les différents morceaux, titres et bruit nous emporter dans un univers syneptique. Où les sons deviennent des couleurs et où les émotions, les sensations se concrétisent. On y analyse les rapports entre usage, plasticité et perception, afin de cerner les différentes caractéristiques de l’objet sonore. A la fin de ce voyage nous acceptons l’ambiguïté du terme objet sonore, à la fois tout et rien. L’objet sonore se retrouve dans le silence comme dans la cacophonie, dans la douce mélodie d’une lettre à Elise, comme dans la stridente alerte d’une sirène.
En suivant le courant du canal, se dessine au delta, la presqu’île Malraux, un espace où riverains et touristes se rencontrent et se mélangent au milieu de constructions bâti et à venir. Tantôt mouvementé, tantôt silencieux, la presqu’île met en scène de nombreux aménagements participant à la vie du quartier. Un paysage sonore ci-dessine, où les sons voyagent à travers l’architecture, créant des échos dont la force et la puissance sont amplifiés par le calme ambiant. A l’intérieur de la Médiathèque, on retrouve une atmosphère similaire. Si le rez de chaussée reste un lieu de passage ou le bruit fait partie de l’environnement, au fil des étages on découvre des espaces singuliers, où règnent le silence et le calme. Le moindre bruit y est décuplé, les sons se déplacent dans des pièces vastes et dégagées. Ils résonnent sur les vitres et armatures métalliques, puis sont absorbés par les façade de bétons et l’ameublement permettant de diviser et partager l’espace en différent secteurs. Ces espaces de la médiathèque sont reliées de par leurs centre avec une cage d’escalier métallique. Par son côté brute, ces escalier laisse percevoir l’ensemble des étages à travers le maillage métallique. De plus, les murs couverts de miroir, laissant refléter à l’infini, tel un écho, toute la grandeur de cette cage d’escalier. C’est un lieu où tout se croise et se rencontre. Également, la médiathèque bénéficie de nombreuses ouverture sur l’extérieur grâce aux fenêtres. On y observe différents point de vue, toute montrant la presqu’île dans sa quasi globalité. Redécouvrant ces grand espaces avec un tout autre regard, ces canaux, ainsi que les architectures nous donne une perspective différente des lieux. L’intérieur et l’extérieur se font comme résonance. Ils sont à la fois différent, mais se complète.