Dans le cadre des Journées de l’Innovation Publique, je suis allé dans les rues de Strasbourg à la rencontre des gens pour tester les relations qu’ils entretiennent avec les plantes urbaines. J’ai donc décidé de mettre en évidence une plante dans l’espace urbain par la délimitation de son espace rendu visible par l’implantation d’un chantier miniature. Le but est d’observer la réaction des gens, de leur poser quelques questions préalablement définies et de leur proposer de tester leur connaissance des plantes avec un jeu de carte.
Voici un extrait d’une discussion autour d’un micro-chantier :
[…]
Vous en pensez quoi des toute cette végétation qui pousse entre les pavés ? ça vous gêne ou…
_ Ah non pas du tout ! la végétation c’est la nature c’est bien !
Et vous aimeriez qu’il y en ait plus ?
_ Ça dépend où ! regardez là bas ça fait poubelle, faut couper, c’est pas propre.
Et par exemple cette plante que nous avons entourée, est-ce que vous savez son nom ?
_ Pinnabete ? Je sais pas en français, je suis italien.
En français c’est de l’Achillée mille-feuilles.
_ Ah et ça se trouve où ça ? en forêt non ?
En ville aussi…
_ Et il pousse comme ça… heu excusez-moi vous l’avez acheté ou vous avez fait ça vous ? Elle était déjà là ???
Ah ben oui oui !
_ Je passe devant tous les jours et je l’avais jamais remarquée ! Mais vous voyez là ça va pas ! ça pousse devant un restaurant…
Pourquoi ça n’irait pas ?
_ Pour qu’il pousse bien que ça devienne grand et que ça fait joli et la ville elle va arracher !