5. Eclairez-vous / éclairons-nous. Rencontre avec le Cadr67

Comprendre la cohabitation cycliste/piéton, c’est aller à la rencontre des associations qui prennent le parti de chacune. En effet, nous avons choisi dans ce projet de rester neutres et de ne pas prendre plus le parti des cyclistes que des piétons et vice versa.

Le contact est pris auprès de deux associations : l’association Piétons 67 et l’association Cadr67. L’association Cadr67 étant la seule à nous avoir répondu et à avoir accepté de nous accorder de son temps.

Alors c’est parti, on se retrouve à l’assoc’ !

 

Petite description de l’association Cadr67 : Créée en 1975, elle est située rue des Bouchers, juste à côté de Bretz’selle pour les fins connaisseurs. Elle promouvoit l’utilisation des vélos dans la ville. Elle prône le respect de tous les usagers, le bon partage des flux ainsi qu’une bonne répartition des zones de circulations. En fait, le travail de l’assoc’ tend à améliorer les conditions de déplacement à vélo d’un point de vue technique et comportemental. Nous voilà devant la façade de la maison du cycliste et Fabien Masson, le président de Cadr67, nous accueille à l’intérieur.
Un thé, un café? Nous voilà assises autour de la table.
 Fabien Masson ne prend pas parti : il nous annonce que la balle se renvoie toujours entre les piétons et les cyclistes. En effet, depuis que le vélo est arrivé à Strasbourg, les piétons se plaignent des cyclistes et les cyclistes se plaignent des piétons (une tradition). A Strasbourg, on compte 15% des déplacements à vélo dans l’hyper-centre et 9% en périphérie. On dénombre quelques accrochages entre les deux rivaux mais rien de bien dangereux. En revanche, la voiture et le tramway restent fatals. Nous apprenons que les pistes cyclables ont été créées exponentiellement à l’arrivée des vélos à Strasbourg, mais malheureusement certaines restent à faire ou à retravailler.

 

On le sait tous, la voiture et le tramway possèdent des voies de circulations bien tracées. Par contre, pour le vélo et le piéton c’est plus compliqué. D’ailleurs, le trottoir (initialement prévu pour les piétons) est parfois partagé entre ces deux usagers notamment quand il n’y a plus de pistes cyclables. Résultat : chacun ne trouve pas sa place. Et à défaut d’être sur le trottoir, le vélo se retrouve sur la route entre les voitures et ça c’est pas non plus génial. 
En fait, quand on pense au piéton, au cycliste, à l’automobiliste et au tramway, cela donne un beau Gloubi-boulga! (et les nerfs commencent à tirer la sonnette d’alarme…)Comment peut-on transformer l’espace urbain afin qu’il soit plus apaisé ? Et puis Fabien Masson nous évoque un nouveau point, celui des signalisations. Et il n’a pas tort ! A chaque mètre, nous voici confrontées à une signalisation. Pour qui s’adressent-elles ? Peut être devrions-nous revoir le code de la route, mais les signalisations sont omniprésentes aussi bien horizontalement que verticalement et par conséquence, notre cerveau devient vite saturé. Comment peut-on améliorer la lecture de ces dernières?

 

C’est avec autant de questions que nous quittons Fabien Masson pour chevaucher au plus vite nos vélos afin d’approfondir au mieux nos problématiques.

 

(Morgane x Morgane) + Mélodie