Trois problèmes repérés, trois membres acharnés, le choix se veut difficile.
D’un coté, nous avons le problème de Django Reinhardt qui propose des possibilités d’actions très riches. Les habitants du quartier de Neuhof, lorsqu’ils connaissent son existence, pensent qu’il s’agit d’une bibliothèque, alors qu’il s’agit surtout d’une grosse structure d’activités musicales, chorégraphiques et artistiques. Et lorsqu’ils sont au courant de son activité, ils n’osent pas y aller, car ils considèrent qu’il s’agit d’une structure trop institutionnelle, pas assez populaire, qu’il faut préférer jouer chez soi et dans la rue que dans ce lieu. C’est alors un problème d’image que porte sur son dos Django Reinhardt. Il faut qu’elle communique mieux sur ses activités, et ai une image plus populaire et accessible, afin d’accueillir une plus grande partie de la population Neuhofoise. Le hic: cette structure ne se situe pas sur la ligne qui nous a été décerné, mais est trop alléchante pour être mise de coté.
Dans un second temps, nous avions le cas Point d’eau, qui ne proposait en soi pas de véritable problème. En cette rentrée, il rouvrait après deux ans de travaux, avec un tout nouveau directeur, et une toute nouvelle politique. Pour faire de ce lieux un centre culturel majeur dans les quartiers d’Ostwald, Gaël, le directeur du point d’eau, a décidé de ne pas compter sur la programmation, mais surtout sur une dynamique communale: Les habitants pourront eux même créer leur atelier, divulguer leur expérience, afin de créer un véritable réseau entre les différents membres du quartier. Maintenant, il s’agissait de créer d’autres concepts pour faire en sorte que ce lieu fasse partie du quotidien des gens.
Et enfin, nous avions l’Albatros, centre culturel de Lingosheim, qui se trouvait dans notre ligne de mire. Cette association ne reposait que sur le bénévolat de ses membres, et surtout sur leur motivation. Maintenant, un gros problème de communication était présent au sein de leur organisation, et condamnait peut-être l’association à se refermer sur elle-même si elle n’allait pas au contact d’un nouveau publique qui allait prendre la relève et dynamiser l’action culturelle sur le quartier.
Les débats ont été violents. Deux yeux ont été arrachés et un fémur fracturé. Mais au final, nous avons réussi à trouver un point d’entendement. Ce sera sur le point d’eau que nous allons travailler, tant les opportunités particulières que propose ce lieu sont intéressantes, notamment celles de l’espace. En effet, le Point d’eau se situe au milieu d’une forêt, d’un terrain vague et d’une mini-zone industrielle. Ceci peut poser un véritable problème: comment convaincre les habitants d’Ostwald de l’accessibilité de la culture si le lieu lui même renvoie un sentiment d’inaccessibilité ? Une question tellement aboutie et percutante que le groupe s’est persuadé qu’aucune conclusion à l’article n’était nécessaire.