Afin de recueillir différents avis grâce à nos outils brises glaces, nous sommes retournés sur l’Ile aux épis ainsi qu’au niveau de l’arrêt Aristide Briand. Dans un premier temps, nous n’avons pas rencontrer beaucoup de monde sur l’Ile aux épis aux heures des sorties de travail. Cela nous prouve encore une fois que le quartier n’est pas “vrai” quartier, il est un espace de passage. Les flux de voiture se font essentiellement sur l’axe Strasbourg/Kehl, sans arrêts. Cependant nous avons rencontré quelques habitants qui ont confirmé que l’endroit manquait de commerce, boulangerie et épicerie.
Puis, dans un second temps, nous nous sommes rendus au niveau de l’arrêt de tram Aristide Briand. Le quartier est un espace dortoir mais qui vit aux heures d’affluences, avant 9h et après 16h, car nous avons rencontré beaucoup de personnes qui travaillaient dans ce quartier. Les usagers du quartier du Neudorf, à proximité de l’arrêt Aristide Briand, nous ont avoué qu’ils connaissaient très peu les futurs enjeux de l’Ile aux épis et qu’ils ne pourraient pas y habiter, notamment à cause de son passé. Une personne nous a aussi parler de l’école du Rhin, et elle aimerait que ce lien Allemagne/France soit davantage développé. Elle aimerait voir la France tournée vers l’Allemagne et sa culture, et inversement. Cela confirme alors que l’Ile aux épis est essentiellement un lieu de passage, ou un lieu de détente occasionnel avec le jardin des deux rives pour les habitants proches de l’île, mais que certains Strasbourgeois aimeraient la voir se développer. De plus, plusieurs d’entre eux nous ont expliqué que cette partie du quartier du Neudorf manquait de terrains de sports ouverts à tous, mais aussi de bar/restaurants.

L’enjeu pour la ville de Strasbourg est de re-dynamisé l’île aux épis, lui donner un nouveau souffle. La ville souhaite réhabiliter des quartiers déjà existants puisqu’elle ne peut pas s’agrandir en s’étalant. De réelles actions ont déjà étés mise en oeuvre. L’Ile aux épis fait partie de ces nouveaux quartiers. Cependant, suite aux témoignages recueillis, nous pouvons constater que la ville a construit, un à un, des blocs de logements en oubliant de créer une “ vie de quartier “. Plusieurs habitants de ce nouveau quartier nous ont expliqué que le quartier manquait de commerce. Il y a ni boulangerie, ni épicerie. Et pourtant, c’est dans ces lieux ouverts que se crée la vie de quartier, que le lien entre habitants se crée. De plus, les appartements ont étés vendus à des organismes pour en faire des logements sociaux.
Ce lieu comporte plusieurs atouts par son environnement et sa proximité avec l’Allemagne, mais les résultats obtenus ne sont pas ceux attendus. La mise en valeur de ce quartier est difficile à visualiser aujourd’hui. De nouveaux projets sont mis en oeuvre pour amener plus de personnes sur cette île ( nouvelle clinique, ligne de tram ) mais la plupart des personnes que nous avons rencontré nous ont avoué qu’elles ne pourraient pas vivre dans ce quartier, car elles ne le trouvent pas attirant et elles connaissent son passé. Les mentalités ont beaucoup de mal à évoluer et l’île est toujours considérée comme un lieu de passage, non fréquentable par l’ensemble des habitants de la communauté urbaine de Strasbourg, et ce malgré les constructions faites, et celles qui sont à venir.

Pourquoi ne pas accélérer ce changement de mentalité et supprimer le point de vue des Strasbourgeois vis-à-vis de ce lieu ? Que peut-on faire pour rendre ce lieu réellement vivant et attirant ? Pouvons-nous les éclairer, les informer ? Comment pouvons-nous mettre en lumiére ce futur quartier ?