Les averses ne nous ont pas découragé, même si nous aurions eu besoin de soleil pour cette journée. Vêtus de lunettes de soleil et équipés de parapluie, nous allons à la rencontre des strasbourgeois lors des journées du patrimoine. Pour parler de culture, nous ne pouvons rêver mieux !
Nous nous sommes alors situés devant le TNS pour proposer notre jeu. Nous déballons notre carte et ses accessoires tels des animateurs ambulants. Place au premier groupe, composé de Marie Odile, Fanny et Stéphane, des habitués de ces lieux culturels. Ils sont satisfaits de leur journée et nous expliquent qu’ils connaissent un grand nombre de lieux et les fréquentent. Nous cherchons alors à savoir ce que la culture représente à leurs yeux. Pour Marie Odile « la culture, c’est la nourriture ». Nous passons à un deuxième groupe, représenté par un couple, un peu moins connaisseur à vrai dire. Mais ce n’est pas un problème, au contraire, cela nous aide à mieux comprendre. Ils pensent que la plupart des lieux se situent en centre ville. Ils ne les fréquentent pas mais avouent que ce n’est que par fainéantise car estiment que la communication est relativement bonne. Pour eux, la culture c’est l’ouverture d’esprit ,mais ça peut tout de même faire peur! Nous interrogeons alors un troisième groupe avant de changer d’emplacement.
Nos 2 participants sont Pauline et Antoine, qui connaissent un grand nombre de lieux et en fréquentent certain régulièrement. Nous terminons notre enquête devant le TNS et nous nous dirigeons vers le Musée d’Art Moderne, en espérant continuer notre récolte d’informations. Nous sommes maintenant à l’intérieur du bâtiment pour proposer notre animation aux visiteurs. Un atelier de jeu est en cours, dirigé par Alice et son collègue qui nous accueillent pour nous expliquer les règles du jeu. Le premier est un jeu de re-construction du musée, le second un jeu de construction s’adressant aux plus petits. Ces derniers laissent leur imagination débordante s’exprimer à travers des éléments en bois pour construire quelque chose selon un thème qui les guide. On apprend que des ateliers sont en places pour rendre accessible les musées. L’objectif est d’attirer les gens dans le musée et de créer un moment de convivialité au sein de l’établissement. Des activités sont également proposées en dehors du musée pour promouvoir la culture hors des institutions. C’est le moment pour leur proposer de jouer à notre jeu. Pour eux, la culture c’est l’ouverture d’esprit, c’est voir autrement et c’est aussi le football, ce qui signifie qu’il n’y a pas de « sous-culture ». Nous sortons du centre pour continuer notre enquête et souhaitons avoir l’avis des plus jeunes. Se sentent-ils concernés par tous ces lieux et notamment pendant les journées du patrimoine où tous sont ouverts et accessibles?
Nous jouons avec Souhila, Michael, Tom, Marie et Guillaume, qui se rejoignent sur le parvis du musée avant d’aller se promener dans la ville. Ils ne fréquentent pas beaucoup de lieux car n’ont pas d’intérêts réels. Pour eux, la culture se pratique également à l’extérieur. En revanche, ils sont conscients que la plupart des centres culturels communiquent suffisamment sur leur programmation et sont accessibles notamment pour les jeunes qui possèdent la carte culture. Ce n’est qu’un manque d’envie et surtout d’intérêts. Un dernier jeu sur le parvis avant de s’orienter vers un autre lieu important de la ville. C’est au tour de deux jeunes filles de jouer avec vous. Elles accompagnent leur copains skatteur. Elles aiment les lieux culturels lorsque ces derniers sont gratuits mais n’ont pas forcément envie d’entrer dans le musée qui se trouve à quelques mètres de leur terrain de jeu. Elles ne trouvent pas cela intéressant. La culture pour elles c’est la connaissance, la curiosité et le fait de s’intéresser à toutes sortes de choses. Notre dernière partie se joue devant la cathédrale où des stands y sont installés pour diffuser la culture.
Nous rencontrons Jean-Philippe qui propose également un jeu sous forme de quiz pour creuser la connaissance des visiteurs sur la cathédrale. Il connait évidemment tous ces centres culturels et nous en apprend même d’autres. Il nous explique l’évolution des ces espaces au cours du temps. Selon lui, il y a de plus en plus de diversités dans les programmations et les communications sont très suffisantes. Lors de ces journées, il rencontre un public très hétérogène. La culture pour lui « ça commence au primaire, lorsqu’on est jeune ». Nous terminons notre journée sur cette belle rencontre qui nous a réchauffé dans ce froid alsacien qui commençait à se faire ressentir.
Le bilan de cette journée reste positif car nous arrivons à dégager une problématique ; comment redonner l’envie à la population et faire en sorte qu’ils s’intéressent aux lieux culturels qui les entourent?
Nous allons donc continuer notre investigation et nous focaliser sur un lieu culturel pour mettre en place un projet qui permettrait de répondre à notre problématique.
Agathe, Ibrahim, Thomas