Julie Parade, design produits
> Création de fictions pédagogiques autour du feu pour imaginer, interroger d’autres modes d’éducation à l’environnement dans le quartier de Hautepierre.
Le feu a toujours fait partie de nos écosystèmes et aujourd’hui nous faisons face à une transformation de celui-ci, plus puissant, plus dévastateur. Ensemble, nous constatons l’urgence climatique et environnementale face à ce problème planétaire, et cela grâce aux scientifiques, aux journalistes, à la presse ou encore aux médias.
En effet, nous pouvons reconnaître à une échelle universelle l’inquiétante évolution de ces feux. En revanche à une échelle plus proche, à Hautepierre, la nature du feu présente dans ce quartier est différente du phénomène que l’on observe en Amazonie ou en Russie. Il ne s’agit plus d’un problème environnemental mais sociétal, le feu s’étant adapté au milieu. Pour autant il n’est pas possible de dissocier Hautepierre aux événements planétaire qui nous entoure.
C’est pourquoi, comprendre et faire comprendre les phénomènes naturels, tels que le feu, aux jeunes, afin d’agir à travers ces chocs environnementaux et sociaux est important. Il ne s’agit peut-être pas du même sujet touché par cette entité, mais il s’agit d’un seul et même feu.
Il est question dans ce projet de diplôme de cette entité ambivalente, perçus comme négative à Hautepierre , qui malgré le point de vue général reste un élément essentiellement créateur et revêt souvent un caractère positif.
Ainsi cette vision du feu, fût transmise dans ce projet vers le lieu où il est possible de se raconter des histoires, de rêver quand nous sommes jeunes, et pas n’importe lequel : l’école du feu.
Comment une fiction d’école spécialisée dans l’apprentissage du feu peut apporter un regard différent sur un quartier comme Hautepierre autant que sur une vision globale de l’Anthropocène ?
Enjeux de projets et de posture professionnelle :
Ce projet fictif « d’école » est le reflet d’une supposition : “Et si, il existait une école du feu à Hautepierre ? ” . Cette supposition fût possible, grâce aux rencontres faites avec les acteurs de Hautepierre, confrontés eux mêmes à ce phénomène physique, comme le brigadier Roeckel, le commandant Boulanger ou encore Claude Crespo, responsable du TJA (terrain jeux et d’aventures) à Hautepierre. Tous ont leurs propres vécus, leurs propres regards à l’échelle du quartier. Émettre avec eux cette fiction, a permis d’être ancré avec la problématique rencontrée, tout en étant singulière dans la création et le regard porté à cette école du feu.
A quoi ressemble-t-elle ? Que fait-on dans cette école ?
De la même manière, qu’il existe déjà aujourd’hui le TJA, dont ses particularités, propose l’éveil et un apprentissage en dehors des institutions, le Fire Social Club, se veut inhérent à Hautepierre. Il n’y a pas de lieu défini ou délimité, on fait école dans le quartier. Pour aller plus loin, ce lieu ne possède pas le titre (ou nom) d’école, elle est tout autre.
Il n’est pas question d’enseignement prédéfini où l’on suit un cursus, où l’on passe des niveaux chaque année. L’intérêt est de venir apprendre à construire, à se construire, à fabriquer, à devenir acteur, à évoluer en communauté, tout en se fabriquant son propre soi et cela grâce au feu.
Finalement, le Fire Social Club est le lieu qui rassemble les jeunes de Hautepierre, et à travers ce lieu, cette nouvelle génération d’Hautepierrois prend le pouvoir, de penser, d’imaginer, de rêver autrement leur territoire.
Pour en savoir plus