Vers un collège ouvert aux outils de communication
20 décembre 2019
Aujourd’hui Nahida a reçu une lettre de son ami Raphaël, il est parti quelques semaines en Algérie franchir l’Atlas tellien et découvrir les hauts plateaux arides qui courent en diagonale depuis la frontière marocaine. Il est accompagné de quelques copains et décide de faire une pause pour admirer le paysage qui l’entoure. Ils se mettent à déguster des makrouds au soleil et sortent quelques livres de leurs sacs. L’un d’eux l’intrigue, il le prend, l’ouvre et tombe sur des caractères arabes, bien qu’il soit dans l’incapacité de les lire, il contemple avec attention leurs formes. Saïd, qui est né ici mais ne parle pas espagnol, décide d’essayer de lui traduire de extraits. Il sort un carnet, quelques crayons et se met à dessiner des signes, des symboles, des formes qui viennent alors proposer une traduction de l’écriture. Raphaël apprécie beaucoup ce moment et ces échanges qui lui ont permis de communiquer autrement.
C’est 45 nationalités qui sont recensées dans le Neuhof et au collège Solignac. L’isolement est une des problématique qui touche les habitants du quartier, ne leur permettant pas de jouir de leur environnement quotidien. Alors comment y remédier ? Comment créer de la proximité ? Le collège des signes et de l’interculturalisme c’est l’idée de créer de l’échange entre les groupes culturels du quartier. Mais c’est aussi sensibiliser à la diversité des langues et aux modes de communication.
Mon projet porte un intérêt à la mixité culturelle et sociale du Neuhof, je désire imaginer, créer, fabriquer des points de rencontres. Je m’intéresse notamment à la notion de communication et plus particulièrement aux signes, symboles, pictogrammes, images qui peuvent être véhiculées entre individus. Je tente à offrir la possibilité à chacun de s’approprier et d’expérimenter différentes formes d’expressivité. Ce laboratoire de recherches me permet de constituer une forme de langage sensible qui s’établit dans un rapport de cohérence et de diversité.