Normographe du monde

Travail autour des alphabets
11 décembre 2019

Camille a commencé à s’intéresser aux différents alphabets et écritures du monde: hiéroglyphes, latin, arabe, hébreu, grec, indien, cyrillique… Elle me met à dessiner des formes: des grandes, des plus petites, elle choisi des lettres qui l’intriguent et que je ne connais pas. Puis elle a l’idée d’utiliser des épices pour faire de la peinture: curry, paprika et cannelle lui permettant d’obtenir des couleurs différentes que je mélange à base d’eau. Elle attrape quelques pinceaux et elle commence à peindre des lettres, l’expérience est sensorielle. C’est l’idée d’une écriture qui se sent, l’odeur est fortement présente et lui permet de voyager le temps de quelques instants. Elle choisi de dessiner sur de grands formats lui permettant ainsi de travailler ma gestuelle. Le résultat est surprenant, les épices ont provoqué de la matière, en plus de sentir, les lettres se touchent, granuleuses. 

 

 

 

 

 

 

Par la diversité de leurs formes, Camille a trouvé intéressant de proposer un outil qui permettrait à chacun de les dessiner. C’est pourquoi elle s’est intéressée au normographe qui est l’idée d’un outil de dessin industriel servant à tracer des lettres ou des symboles. Dans un premier temps, elle décide de redessiner quelques lettres appartenant à différents alphabets et de réaliser des compositions. Puis elle réalise un premier test à la Xcard qui vient découper des lettres dans une plaque de bois; le résultat n’est pas convaincant. Elle décide de prendre du plexiglass, par sa matière qui est transparente, le résultat est bien plus intéressant et permet de venir superposer plus aisément les différents formes. 

 

 

 

 

Le normographe a intrigué, les collégiens ont reconnu des alphabets appartenant à leurs origines : “Oh regarde du russe, comme chez moi!” Anastasia. Permettant ainsi de mettre en place des échanges autour des cultures de chacun et de la place de l’écriture.