Parcourir la périphérie de la ville, c’est rencontrer des lieux que l’on ne trouve pas au centre de celle-ci. C’est le parcours que nous avons effectué en vélo, à Illkirch, entre les zones industrielles fréquentées par les poids lourds, les rues bordées de maisons habitées, les forêts désertes, les sentiers plus calmes et paisibles. Ou encore entre les nombreux cours d’eau et lacs, les routes et carrefours goudronnés, empruntés par les voitures seulement.
Nous avons aussi traversé des lieux qui se suivent et s’entremêlent, se complètent.
Voir un paysage naturel empreint de la trace humaine, ses aménagements voués au passage où à l’arrêt. Entendre le bruit incessant et agaçant de la circulation des voitures qui crée alors un important contraste entre ce que l’on voit et ce que l’on entend. Ou de manière plus subtile, un sentier marqué par les passages, entouré d’une forêt, comme un dôme, dont la profondeur et le bruit du vent sur les feuilles et les branches laissent place à l’imagination.