Illkirch-Graffenstaden.
Rien qu’avec son nom, cette ville paraît peu accueillante. En côtoyant ses frontières, je découvre une ville parfois industrielle, un peu résidentielle et très forestière. J’arpente ainsi un dégradé de gris et de vert.
Je me perds dans ses immensités vertes et sombres où le vide de cet espace se fait ressentir.
Ce dernier est tellement vaste qu’il offre un sentiment de liberté tout en déployant une atmosphère oppressante. En parcourant les chemins forestiers, je sens cette humidité ambiante qui traverse mes vêtements et qui embaume l’air. Celle-ci, accompagnée du grincement des arbres, du bruissement des feuilles, et de l’obscurité des bois crée un environnement écrasant. Même en croisant quelques chiens
et leurs maîtres, j’éprouve un sentiment de solitude, la ville est vaste, rares sont les passants.
Les étendues grises sont plus bruyantes, plus circulatoires, aussi oppressantes que les étendues vertes. Elles sont aussi plus organisées, et lumineuses, mais pas plus attrayantes. Je sens d’autres odeurs,
plus chimiques, moins naturelles et agréables.
Les différents milieux s’entrelacent pour former un ensemble, les odeurs se mélangent, les couleurs
se confrontent. Ces rencontres se multiplient pour créer une ville, Illkirch-Graffenstaden.