Parcourir la ville d’Illkirch Graffenstaden, c’est comme passer d’espaces en espaces, de sensation en sensation.
C’est partir à vélo, un mercredi brumeux, pour 22 kilomètres qui s’annoncent difficiles et douloureux.
C’est avoir froid et continuer d’avancer.
C’est découvrir une périphérie construite par divers paysages qui passent de naturels à industriels puis résidentiels.
C’est se retrouver devant un lac où l’atmosphère pourrait être paisible mais où le bruit de l’autoroute déroute.
C’est se retrouver dans une forêt verte, en friche, au milieu d’un chemin où l’odeur de champignon et de bois humide vous pique le nez.
C’est passer près d’usine où les odeurs chimiques sucrées ou salés dénotent avec un paysage grisâtre.
C’est terminer le parcours dans un quartier résidentiel comme laissé à l’abandon où il semble n’y avoir aucune âme qui vive.
Et finir par rentrer, exténuée.