LA RÉSIDENCE : 
Tout au long de notre résidence dans le hall d’entrée du CNFPT INET nous avons opté pour une méthode invasive. Nous voulions non pas déranger, mais bien perturber afin que nos différentes actions aient le retentissement escompté. Ainsi nous avons déplacé et re-déplacé les meubles chaque semaine, introduit des prototypes échelle 1 sur les chemins passants, opté pour une esthétique brute et instantanée afin d’attirer l’attention sur nos productions.
Nous avons mis en place un atelier de création d’affiche avec les usagers du bâtiment, un outil immédiat pour réactiver chez eux la volonté inassouvie de communiquer vers l’extérieur. Nous avons placardé sur la façade du CNFPT INET les affiches produites qui ont été une source d’étonnement pour les passants. Nous avons recréé un espace de détente au beau milieu de la salle. Nous avons introduit le concept formel de la cabine d’isolation téléphonique. Nous avons donné à voir ce que pourrait apporter un calepinage dans cet espace stérile.

LES PROPOSITIONS :
Nous proposons la maquette de La Pipelette, un petit journal hebdomadaire qui regroupe les sorties et événements culturels de la semaine et les bons plans que chacun peut augmenter chaque semaine grâce à une adresse mail. C’est un outil éditorial permettant à un volontaire de renouveler et de distribuer la gazette chaque semaine. Elle serait ainsi mise en avant avec une signalétique greffée au mobilier existant du hall.
Notre seconde piste propose la création et la pose de six cabines téléphoniques sous l’escalier qui seront constituées de toile tendue doublée de feutre pour adoucir les sons et ainsi offrir un espace mi-clos d’intimité phonique et visuelle.
Pour notre dernière proposition, nous avons testé un calepinage sur le sol du hall d’entrée qui pourrait envahir l’ensemble du bâtiment. Le dispositif a pour vocation de dynamiser et de poétiser l’espace tout en guidant les flux et en définissant les différents espaces à travers le collage au sol de vinyle qui évoque des  bancs de poissons se déplaçant dans le bâtiment.

ET ENSUITE :
À la suite de la résidence, et en accord avec la direction de l’INET la cabine téléphonique va rester sur place afin de tester plus longuement son utilisation auprès des usagers avant d’en penser la forme.
Le calepinage pourrait être prolongé partiellement dans l’ensemble du bâtiment, avec l’usage de symboles, tel la propagation d’une onde qui invite à la circulation et dynamise les flux.

Nous sommes l’équipe du SAS des étages administratifs. Nous avons envahi et contraint les sas en imposant des zones de silence et en ajoutant des plantes pour restreindre l’espace. Nous avons instauré un lieu de pause en positionnant un canapé devant la fenêtre pour s’isoler. Nous avons sollicité des personnes de manière anonyme en disposant à différents étages des tableaux à remplir, une boite à idées dans l’ascenseur qui laisse aussi des témoignages.

PROPOSITIONS 
A partir de ces tests, nous nous expérimenté plusieurs propositions. Nous avons aménagé les quatre sas dans l’optique de créer différents espaces de pause : pour manger, se réunir ou encore s’isoler. Ces espaces se complètent. Nous nous sommes penchés sur la communication et l’échange d’information entre les usagers de l’espace administratif. Nous avons mis en place un panneau modulable qui matérialise l’information ainsi que des mots-mêlés qui, sur un mode ludique, rapprochent les personnes entre elles et permettent de personnaliser les lieux.

ET ENSUITE 
L’INET nous propose de continuer la réflexion. Nous imaginons nous concentrer sur le panneau d’affichage avec un prolongement du test d’usage et une possibilité d’ajout de plugs. Concernant la piste développée sur le jeu, il pourrait être envisageable de trouver des déclinaisons de jeux, d’étudier leur pérennité, de voir comment les intégrer au mieux dans l’espace.
Enfin, il est possible de remettre en place le canapé en face de la fenêtre, de penser différents styles de cloisons, de faire des tests dans le but de savoir si l’isolement est utile et à quel niveau.

Notre résidence à l’inet c’était quoi ?
Nous avons mené des actions fortes pour montrer notre présence au cinquième étage, provoquer les usagers et s’intégrer dans leurs espaces de travail. Deux temps principaux se sont dégagés : la mise en place d’un tapis de papier blanc pour susciter une réaction des usagers du 5e étage et l’organisation d’un petit-déjeuner dans le but de rencontrer ces derniers.

Propositions
Suite à ces moments de médiation, nous avons défini trois pistes suivant des échelles de projets différentes.
Au 5eme étage, un trombinoscope a été mis en place afin de permettre une meilleure identification de ses collègues, mais aussi faciliter la venue des visiteurs à cet étage.
Aux étages administratifs, le dispositif Fika se déplace dans le bâtiment et permet aux agents de l’INET d’organiser rapidement un petit-déjeuner informel entre collègues ou un autre évènement du même type.
Enfin, à l’échelle de l’INET, un projet de design sonore rythme la journée. La Voix de l’INET est  une sonnerie composée de mots ou d’onomatopées prononcés par les différents usagers du lieu.

Et ensuite ?
Après un échange avec l’INET, nous proposons de poursuivre éventuellement les projets suivants.
Le temps du petit-déjeuner ayant été un franc succès, nous pourrons d’abord nous intéresser au  développement du Fika. Où sera-t-il placé ? Quelle sera sa forme finale ?
Ensuite, il serait également envisageable de poursuivre notre réflexion quant au trombinoscope du 5eme étage. Comment les agents pourront s’emparer de cet outil ? Comment décliner le travail graphique déjà entamé ?

LA RESIDENCE
La salle pro est la salle de tout et rien à la fois, elle sert aux réunions, stockage, pause, travail ; tout s’y trouve .
Lors de nos premiers jours de résidence dans la salle pro, nous avons cherché à interpeller les usagers. Nous avons ressenti rapidement un manque de fréquentation ce qui a rendu plus difficile notre intervention. Ainsi la bibliothèque n’est pas affirmée ni même connue et ses différentes fonctions sont floues car elle est située en dehors des axes de circulation du bâtiment.
Nous sommes rentrés en contact avec les usagers de l’INET grâce à plusieurs outils de médiation qui nous ont éclairés sur la marche à suivre. À l’aide d’une installation simple, nous avons obstrué l’entrée de la salle pour susciter la curiosité. Des boîtes à questions ont été dispersées dans les différents étages pour nous permettre de connaître la fréquentation des différents lieux. Elles nous ont permis de constater que cette salle est moins fréquentée que d’autres espaces, nous avons donc cherché à la rendre plus repérable.
La salle pro devient alors “salle culture”. La pluridisciplinarité chère aux usagers de cette pièce est cependant conservée.

LES PROPOSITIONS
En tenant compte du besoin ressenti par les résidents de l’INET de disposer d’une salle dans laquelle ils pourront s’évader au travail, nous proposons de :
– clarifier les fonctions par des zones marquées dans la pièce (délimitations simples)
– offrir un temps à chaque fonctionnalité (proposition d’une programmation
– redéfinir une bibliothèque variée et accessible pour rendre compte des demandes des usagers de l’INET. Ils auront alors un espace dédié à la documentation dont la gestion sera simple et collaborative grâce à un système de QR code avec application.
– générer une interaction avec l’extérieur de la salle. Nous avons ainsi utilisé des moyens numériques tel que la Kinect qui permet de communiquer simplement avec les passants. Ce système offre un moyen ludique de faire connaître l’INET à travers plusieurs jeux didactiques.

ET ENSUITE 
L’inet désire poursuivre les pistes suivantes, celles-ci nécessitent des expérimentations supplémentaires:
– L’ouverture à une programmation que l’on pourrait souhaiter contributive, en entrant dans une phase plus longue et mieux documentée de tous les usagers du bâtiment.
– Le prolongement d’une dimension de test au travers diverses installations légères (tapis de yoga,….) et en continuant à clarifier les espaces occupés par les activités.
– Identification de zones, à la façon d’un terrain de jeu
– Installer des écritures et une signalétique soignée à l’entrée de la salle

Bonjour la résidence
Quel est le lieu de pause idéal ?
Le collectif “pause café”, a tenté d’y répondre en discutant avec vous durant un mois d’immersion à l’INET lors des pauses cafés.
L’espace rencontre qu’est-ce que c’est ? Un espace plutôt restreint pour se croiser, se parler, se poser dans les moments où une pause souvent caféinée s’impose à des heures plutôt aléatoires, définies par les “entre-cours”. Travailler sur place nous a permis d’être en totale immersion et de voir évoluer cet espace au gré de nos esquisses, tests, modélisations et installations.

Nous avons été en constante interaction avec vous, pour mettre en avant ce lieu mais aussi vous faire réagir sur les investissements et changements mis en place.

Les propositions

• les prétextes sociaux
  Le gobelet : Un objet que tout le monde aura presque à coups sûr dans les mains. Le gobelet-momètre implique davantage l’utilisateur en lui proposant de choisir la future vie de son gobelet. Nous avons également mis en place un tangram pour inciter à la discussion pendant la pause ainsi qu’une affiche mettant au défi de faire de la gym en solo ou en duo tout en buvant son café.

• L’hyperpersonnalisation
  Beaucoup d’entre vous avaient envie de rendre le bâtiment moins froid, avec plus de couleurs. Nous avons créé des motifs dans le style memphis pour saturer cet espace de couleurs et de formes. Il s’agit en fait d’une première démarche de test d’usages pensée pour voir la réactions des utilisateurs face à ces motifs.

• Espace pluriel
  Suite à l’hyper-personnalisation, deux utilités principales du lieu ont émergé : La détente et le travail. Ces deux activités contradictoires seront permises par un ensemble de mobiliers dispersés sur le premier et le deuxième étage. Les formes de ce mobilier ainsi que les couleurs découleront du calepinage présent sur les murs.

   

  Et ensuite ?
  Après le retour de l’inet sur l’ensemble des aménagements que nous avons proposé, des potentiels de poursuites de projet ont émergé :
  Le calepinage étant un prototype d’usage éphémère visant à faire réagir les usagers en personnalisant l’espace. Le futur du projet permettrait à chacun de personnifier les murs via des projecteurs connectés à une application mobile.
  Les paravents seraient plus pérennes et fixes pour être aussi personnalisés avec l’application et le projecteur.  

Si l’on devait donner une image à l’INET, notre collectif CO-, dirait qu’il s’agit d’un immense iceberg. L’INET se compose de deux faces, sa première est visible et se caractérise par son bâtiment à l’architecture imposante. Sa seconde face est immergée et représente tous les éléments non perceptibles propres à l’INET. L’espace « de réception » qui nous a été attribué est le seul endroit ouvert au public extérieur. Durant ces cinq semaines d’observation, nous avons constaté que cet espace, vitrine de l’école, est animé par intermittence grâce aux différentes pauses de la journée. Notre enquête nous a poussé à questionner l’usage et l’appropriation du lieu par ses usagers. Pour cela, nous avons organisé le mobilier de différentes manières afin de provoquer les utilisateurs.
Les chaises, les tables et les tabourets ont été rangés en ligne au milieu de la pièce pendant une semaine sans que personne ne les déplace.
Le constat fut que les usagers ne s’approprient pas le lieu et son mobilier.

Les propositions

• Cohabiter : C’est créer de l’intimité dans un grand espace froid en permettant de se l’approprier plus facilement. Partant de cette problématique, nous avons donc décidé de mettre en place 3 paravents afin de reconstituer de l’intimité au sein de cet espace.
• Communauté : C’est créer un réseau afin de rendre visible la partie immergée de l’Iceberg. Toutes les données seraient centralisées et matérialisées ici en investissant un pan de mur de cet espace, des écrans seraient disponibles aux murs et y seraient affichés des informations variées.
• Communiquer : C’est créer un échange avec l’extérieur en exploitant les grandes baies vitrées du bâtiment. Offrant pignon sur rue, cet espace est propice à communiquer avec l’extérieur.  

Et ensuite ?
Suite à notre résidence d’un mois au sein de l’école, et à la demande de la direction de l’INET, la décision a été prise de prolonger la présence des paravents et des affiches communiquant avec l’extérieur dans l’espace afin de continuer à tester l’appropriation de l’objet par les usagers. Une communication viendra compléter la structure afin de faciliter la compréhension du projet.