Aujourd’hui, installation à la gare SNCF de Strasbourg comme prévu. Une succession de personnes interrogées non-stop, grâce à notre chère SNCF !
« Bonjour, puis-je avoir un bulletin de vote ?
-Bien-sur ! alors, pour ou contre ?
-Pour bien sur ! Je commence ma réponse dans quel sens du physique au général ? D’accord ! alors les hommes ont des mains pour modeler, faire des choses. Les mains sont des outils pour façonner, créer. L’écriture est le prolongement de l’expression humaine, elle découle de notre main, qui est contrôlée par le cerveau. Celui-ci, lorsqu’il écrit, fait travailler la mémoire scriptural : on se souvient de se que l’on écrit, l’information est plus pérenne dans le cerveau. Ensuite, elle est un moyen de communication, ainsi que d’apprentissage. On apprend à lire, puis à coucher nos idées sur le papier avec.
Comme disait un certain philosophe « L’encre de la plume est l’âme des mots ».
Il est intéressant aussi de se dire que l’écriture permet de relier les homes entre eux, en apprenant celle des autres cultures. Ainsi on se connecte, on s’interroge sur l’autre. Je suis en train de réfléchir en même temps, vous me suivez ?
-Oui oui, je vous écoute attentivement !
-J’étais en train de me dire que cela permettait aussi d’abolir en quelque sorte les différences ? On écrit tous, c’est un savoir universel, et ceux depuis le début de l’histoire. Pourquoi vouloir changer ça ? Si on n’écris plus à la main, alors on devient dépendant de notre outils qui est le numérique. Et si tout à coup, il y avait une coupure d’électricité, comment ferait les gens ? Cela devient une manipulation des masses, et certaines personnes ne se rendent pas compte de la dépendance que cela produit. Il n’y a plus de communication réelle entre les gens. Regardez ces deux personnes qui attendent, chacune sur leur portable, elles ne se parlent plus !
Le numérique n’est qu’un outils, je m’en sers aussi, mais je sais faire la part des choses. J’ai des amis éditeurs qui me disaient : « maintenant on vient nous voir avec la version quasi définitive d’un manuscrit, et ça tout en numérique, par mails ». Les choses deviennent définitives, il n’y a plus de manuscrit comme ceux de Balzac où l’on voyait disparaître des personnages par simple rayure sur la page.
Donc cette civilisation de l’image, tout devient éphémère et instantané. On va voler en éclat ! La preuve les dictatures sont celles qui brûlent les livres … »
Avis d’un enseignent en droit fiscal au ministère de la finance, avec un train qui avait 25 minutes de retard, et voici sa belle graphie ! (ci-dessous)
Le bilan de ces deux jours est à l’unanimité POUR contre un seul CONTRE à la question de pour ou contre l’écriture à la main.
De part tout ces témoignages, on peut voir que les gens font la part des choses entre le numérique et la notion de papier. Les deux ne sont des outils qui sont utilisés dans le but de fonction spécifique. Cependant, l’écriture à la main est une privilégiée pour la communication de sens, pour la mémorisation, les cartes postales et autres mots doux et affectifs dans le cercle familiale et celui de l’amitié. C’est aussi un support plus pérenne comparé au numérique. Peut-on encore lire des disquettes ? Peut-on encore lire des manuscrits d’auteurs ? Ce sont des questions rhétoriques dont la réponse est évidente, tout comme l’est la question que j’ai posé aux usagers… Il est donc inimaginables de faire la part des choses entre ces deux choix ; cependant chacun à sa préférence, comme chacun choisi soit la vanille soit le chocolat comme parfum de glace !