LE MONDE SENSIBLE DU FILM – Une expérimentation renversante


 

Elise et Manon s’installe sur la place Klébert sur une table de fortune. Venez vivre une expérience ! Le film autrement ! Prenez place sur la chaise, placez le casque sur vos oreilles et plongez vous dans l’univers de cet extrait de film 

 

affiche_Whip&Mr

 

Une matériauthèque vous sera ensuite proposez. Saisissez vous des échantillons qui vous évoquent l’univers de ce film, qui soulèvent en vous des réflexions, qui vous font voyager à travers cet extrait !

 

 

 

DSC05072web

Film n°1

Wiplash, réalisé par Damien Chazelle, extrait 16:55 à 19:37 min

 

 

 

 

 

 

DSC05059a

Film n°2

Mr Nobody, réalisé par Jaco Van Dormael, extrait 2:04:50 à 2:07:30 min

 

LE CHOIX DES MATÉRIAUX

Pour Gisèle la corde bleu traduit les yeux très clairs de l’acteur. Le coton symbolise le ciel doux, le rêve. Au contraire chez Ibrahim il représente la perméabilité du monde. Pour Odélia ce sont les rouages qui signifient l’aspect psychologique du film. Le cadenas sera choisi pour représenter l’atmosphère enfermée de l’extrait 

Les différents matériaux touchent d’une manière singulière chaque spectateur.

SYMBOLE – ILLUSTRATION – SIGNE

 

 

 

Et voici le résultat 

 

MrNobody_matériaux

 

 

 Whiplash_matériaux

 

LA PAROLE DES SPECTATEURS 


 

 

 

journée1N&B_1

« Je ne vais pas au cinéma. Vous savez c’est cher. J’ai 82 ans, avec la retraite, je ne peux pas me le payer. Mais avant j’y allais beaucoup. »  –  Gisèle

 

 

« Au cinéma… Oui j’y vais plutôt seule ou avec une copine. Une ou deux fois par mois. C’est l’occasion de m’échapper de chez moi. »

« Proposer une expérience avant, pendant, ou après un film… Pour moi le moment de la sortie, juste après le film, est important. Je suis dans un état particulier que j’ai envie de cultiver. J’ai plutôt envie d’être seule à ce moment là, pour pouvoir réfléchir. Je n’aurais pas envie d’avoir à faire quelque chose directement après par exemple. Mais c’est vrai qu’à la sortie du cinéma, il y a vraiment une rupture. »  –  Cécilia

 

 

 

 

 

journée1N&B_2

« Je ne vais pas au cinéma. Mon mari n’aime pas ça. Il trouve que c’est une perte de temps. Rester dans une salle noire… Il aime pas trop les films en général. C’est leur côté irréel. Il préfère plutôt les documentaires. »  –  Odelia

 

 

 

« Je vais très souvent au cinéma. Une centaine de fois par an. J’ai une carte. Je regarde des types de film très variés. C’est vraiment selon l’humeur quoi. »

« Une expérience au cinéma… Pendant je ne sais pas si ça marcherai… ça dérange dès qu’on ouvre un paquet de chips alors discuter… Peut-être plus avant ou après dans ce cas. Ah pas forcément discuter ! Susciter les sens vous voulez dire… Hmm pourquoi pas ! »  –  Ibrahim

 

 

 journée1N&B_3  

« Dans une salle de ciné, on fait le noir. Pour pouvoir être concentré. On a un rapport beaucoup plus intime au film dans le noir. Moi je suis photographe. Et quand vous me proposez cette expérience la dans la rue, le contexte dans lequel je suis est aussi important. J’y fais attention. Je vis ça comme une superposition de contexte. Celui du film et celui dans lequel je suis physiquement. Le contexte physique est connecté à l’image ! « 

« Intégrer des expériences sensible durant la projection… Oui pourquoi pas l’accompagner par des odeurs, le toucher… Oui stimuler les sens… Les sens comme un accompagnement au film… » –  Michel

 

« Le cinéma… S’il y avait des séances à 12h ou 1h du matin, oui j’irai plus. » –  Nicolas

 

« Non je ne vais pas au ciné. J’ai pas le temps. C’est jamais dans mes horaires. Et puis j’habite en campagne, donc tout de suite il faut prendre la voiture. C’est loin, ça devient vite chiant quoi. Je vais plutôt regarder des films chez moi. »          

–  Un inconnu

 

 

journée1N&B_4

« Au cinéma, oui j’y vais assez souvent. Mais je regarde un film presque tous les soirs chez moi. »  –  Margaux

 

journée1N&B_5

« En tout cas, ça m’a fait plaisir de revoir un bout de ce film ! »  –  Alain

Et toi, comment tu envisages le travail?

 

Et si, vous étiez dans cette situation? Amener les usagers à s’imaginer des contraintes, les surprendre pour collecter des conceptions et des avis différents: l’usager prend position. 

ET SI, VOUS DEVIEZ TRAVAILLER DEBOUT? « On a le droit? on a pas de pause supplémentaire? »

ET SI, UNE ALARME RETENTISSAIT POUR MARQUER VOTRE PAUSE ? « Je veux bien au moment de partir, oui, mais alors pas au moment de revenir! »

ET SI, ON VOUS FILMAIT AU TRAVAIL? « Atroce, j’oserai même plus aller faire pipi. »

site1

site2

 

ET TOI, IL EST COMMENT TON ESPACE DE TRAVAIL IDEAL? 

« Je veux mon espace pour travailler seul, j’aime avoir un regard sur leur travail mais je n’aime pas me mélanger »

« Moi j’aime travailler en équipe, j’ai un poste important, par contre il faut aussi que j’arrive à me retrouver seul un moment dans la journée. »

site3

 

Rencontre avec trois élèves en seconde STI Arts Appliqués :
« – Comment vous avez trouvé cette formation ?
– Au collège il y avait des personnes qui venaient dans les classes et on parlait, et j’ai appris que ça existait comme ça ! »
– Moi j’ai cherché sur internet !
– Moi je suis venue aux portes ouvertes ! »

Dialogue avec trois étudiants en Bac Pro Communication Visuelle au lycée Gutenberg :

« – Comment vous vous étiez renseigné pour votre orientation ?
– Moi une conseillère à Illkirch…
– Ah moi non !!
– Ah bon ? Comment tu as fais alors ?
– Bah j’ai regardé en fonction de ce qui me plaisait… et bah… j’ai pris ça après… c’est pas vraiment ce que je veux faire plus tard mais bon… voilà ! C’est une étude comme les autres on va dire !
– Mais tu veux faire quoi alors plus tard ?!
– Plutôt dans le commerce en fait.
– Et pourquoi tu n’y es pas dès maintenant ?
– Ah bah je ne savais pas encore ce que je voulais faire en troisième, c’est un peu tôt je trouve pour choisir…
– Et qu’est-ce que tu aurais aimé avoir pour t’aider à t’orienter ?
– Je sais pas… des salons ! Avec différentes entreprises qui présentent ce qu’ils font, avoir le choix…
– La rencontre avec des professionnels t’aurais plu ?
– Ouais ! Carrément ! »

« – Et comment tu t’es retrouvé en STI Arts Appliqués ?
– C’est mes professeurs, en fait… Mais en fait, je voulais faire directement un Bac Pro, mais eux ils étaient pas d’accord, du coup ils m’ont dit : il faut que tu ailles ici. »

Micro chantier au palais Rohan

Claire et Lilian, des Hautes Alpes, passent leur vacances à strasbourg. 

Interpellés par le micro chantier, ils nous confient qu’ils faut revenir aux sources, et que oui, manger les plantes urbaines ne les dérangerait pas. 

 

Un espace intime , dans lequel les jeunes sont invités à se mettre en scène. Quatre petites histoires très synthétiques de quatre oeuvres littéraires françaises. Des accessoires dessinés leurs sont fournis pour se mettre dans la peau du personnage qu’ils imaginent suite à l’histoire qui leur est présentée.

Contact avec les lycéens: 4 histoires: Mme Bovary, La peau de Chagrin, L’allégorie de la caverne, Candide. Tous se prêtent au jeux, certains ausent plus utiliser les outils que d’autres, mais on constate que cet esprit léger leur plaît, ils s’intéressent au personnage et prennent plaisir à devenir leur propre héros. (si vous voulez votre photo, contactez moi par mail: marquet.charlene@gmail.com) 

Ce jeudi matin, à la bibliothèque de l’établissement scolaire, je trouve quelques élèves en train de lire et de travailler sur l’ordinateur. J’aborde Ahmed et il me rend compte ses expériences personnelles dans l’espace public. Par le biais de carte « espace public », et de formulation « quelle situation dans l’espace public as tu apprécié/subi ? » En discutant, on dépasse la consigne du « lieu » et on explore l’expérience d’être dans une communauté, « avec ses frères et sœurs », « parmi ses amis »,etc. Il exprime concrètement l’expérience de leurs droits et devoirs.
On procède ensuite à l’exercice de la carte identité personnelle. À partir des situations exprimées, le jeune est invité à créer LA carte d’identité qui justifiera ses droits et/ou ses devoirs. Exercice est pas facile à comprendre, lorsqu’il est mal énoncé. Pour le justifier, il faut des exemples percutants. Mais en discutant, nous évoquons une carte d’identité « communale », qui justifie qu’on appartient à tel quartier et qu’on partage avec ses habitants. Face au léger frein d’Ahmed, j’élabore une nouvelle consigne : donner un titre à cette carte. carte personnelle de « conviction », ou « communale », ou encore « de soutien amicale », …

Je retente l’activité avec Cyril, 15 ans. On évoque d’abord des situations de l’espace public qu’il a apprécié et qu’il a subi. Je lui demande plus de détails, « Tu vas à la place Kléber avec qui ? ». Pour comprendre les nuances de ses propos, je reformule certaines phrases :

« — Je trouve cette place très passante »
devient « — Tu n’apprécies pas le nombre ou plutôt tout ce qu’ils font ?
— C’est vrai qu’il y a beaucoup d’évènement … les gens font la fête et laissent des cannettes … ils boivent beaucoup ».

Je l’accompagne en faisant ma propre carte de droit « espace minimum vitale ». Il propose ensuite la sienne, et énonce timidement la situation dans laquelle il l’utilise.

« — ça, c’est pour montrer que J’ai 15 ans et ça, c’est … C’est pour les touristes. »
« — La ville doit être propre pour les touristes ? »
« — Oui, je fais attention à eux ».
« — Tu montrerais ta carte à qui ? »
« — Bah, à ceux qui laissent leurs cannettes, qui salissent la statue ».

Cet après midi, les centres socio-culturels de l’Illkirch et d’Elsau m’attendent pour poursuivre la récolte. C’est dans ces lieux où se côtoient jeunes et éducation populaire que je vais pouvoir explorer les questions suivantes : Comment renouveler le rôle d’acteur des jeunes citoyens au quotidien ? Quelles outils pour les éveiller à des pratiques collectives ?

Monique et Robert, les experts 2

  
  

Ils connaissent presque toutes les cartes proposées mais pas leurs vertues. Le micro chantier et ses outils suscitent encore une fois un vif intérêt 

Monique et Robert, les experts

  
Ils habitent dans le Jura, sont à strasbourg pour la journée. Et ont toutes ces plantes dans leur jardin.