Neustadt – Université. L’entrée en matière

Notre territoire de recherche s’étend de la place République au campus universitaire. Un terreau riche où cohabitent différentes instances et différentes communautés plus ou moins familières avec l’outil numérique. Petite visite de cette portion de la ville de Strasbourg, à la suite de laquelle nous allons essayer de dégager différentes pistes de réflexion autour de la notion du numérique dans la ville.

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Neustadt

Le quartier allemand de la ville de Strasbourg, ancien quartier impérial construit à la fin du XIXe siècle, a conservé son architecture néo-classique maniériste. Ses grands bâtiments accueillent aujourd’hui différentes instances culturelles, telles que le Théâtre National de Strasbourg, la Bibliothèque Nationale universitaire, l’Opéra de Strasbourg ; mais aussi des administrations, comme la Préfecture, la Poste, la Trésorerie Générale ou la Commission Internationale de la Navigation du Rhin. Ce qui nous interloque tout d’abord, c’est l’aspect conservateur du quartier, pas (ou peu) de pub, d’enseignes, de technologies visibles. Dans ces grands espaces, les habitants semblent circuler, traverser les espaces, s’arrêtant sur les espaces verts ou sous les abris bus. Mais nous observons peu de circulation entre l’extérieur et l’intérieur des bâtiments, ce qui nous surprend surtout vis à vis des bâtiments culturels.

Comment se fait-il que ces espaces de promotion de la culture, des lieux dynamiques animés par une volonté de démocratiser le monde du spectacle, ne créent pas une plus forte interaction avec l’espace public, avec la rue ?

Université

L’université de Strasbourg se divise ici en deux espaces. Le palais universitaire, qui fait face au Palais du Rhin, et le campus universitaire de 1970. L’un possède l’esthétique Allemande du quartier Neustadt tandis que l’autre est constitué d’un ensemble éclectique de bâtiments en béton et acier, dominés par la tour de chimie, le plus haut relief dans ce paysage. Dans l’un de ces bâtiments, nous rencontrons Rodrigue Galani, responsable du Centre des Cultures Numériques, un espace dédié au partage des connaissances liées au numérique. Ce lieu est né d’une volonté de proposer un accès au web à tous les étudiants, mais aussi à accueillir des conférences, ainsi qu’à proposer à des personnes extérieures des « cours pour tous », en partenariat avec Strasweb. Aux alentours du campus résident également différentes instances scientifiques telles que le planétarium, le jardin botanique et le musée zoologique. Il y a donc ici une véritable ébullition. Mais comme pour les espaces culturels, rien ne nous permet de deviner ce qu’il se passe à l’intérieur depuis la rue, rien ne semble permettre de participer aux projets de la communauté scientifique.



Nous proposons aujourd’hui trois axes à soumettre aux habitants et aux acteurs de ce quartier.

Rendre tangible le numérique :

– digital : terme anglais dérivé du latin « digitus » : le doigt. Exprime l’utilisation du doigt pour diverses manipulations, la plupart du temps sur écran. Ce toucher reste froid et peu sensible. L’idée est donc de matérialiser et de rendre palpable nos outils numériques. Cela permettrait peut-être de trouver d’autres utilisations à ces derniers.

Imaginer la ville de demain :

Comment chacun composerait sa ville idéale, et quelle place y prendraient les outils numériques ? En s’appuyant sur notre rencontre avec Rodrigue Galani, nous pouvons nous questionner sur la ville numérique de demain. Le réseau humain entretenu par le CCN est un bon point de départ.

Rendre visible les activités propres à ce quartier :

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Ici l’aspect historique prédomine, les façades imposantes figent et ne donnent aucune indication concernant ce qui se passe derrière. L’activité des centres culturels et scientifiques ne s’affiche pas et les habitants ignorent quelles évolutions sont en train de s’y préparer.

Ces trois axes vont nous servir à construire un dialogue avec les différents acteurs du quartier et ainsi leur proposer des outils que nous aurons créés en réponse aux problématiques soulevées.   En route ! Et bientôt des petits dessins, promis.   Guillaume (design d’espace) Johan (design de produit) Louis (design graphique)