« Jusqu’où êtes vous près à aller pour avoir de l’électricité gratuite ? » C’est la question que Mathieu Vettese pose dans la rue. Équipé d’une planche A4 magnétisée et de vignettes contre-collées à l’effigie de pictogramme de poisson des abysses, jusqu’au vélo d’appartement en passant par l’éolienne. Il nous confia que cet objet ne servais pas que à déterminer que le degré de détermination de ses usagers mais qu’il pouvait aussi faire participer l’usager à des utopies de projet. Par exemple Anna lui a confier que « quand j’étais petite j’ai ramassé un ver luisant la nuit, et je voulais m’en faire une lampe. » Mathieu ne compte pas s’arrêter là, il compte faire davantage de pictogrammes qui n’ont rien à voir avec l’électricité pour produire d es idées avec le contact qu’il a noué dans la rue. Qu’obtiendra-t-il avec ce nouvel outil ?
Suite à nos hypothèses « réenchanter le quotidien » et « forum hors les murs », nous avons développé les « forums sensibles », un dispositif permettant aux passants et habitants des fronts de Neudorf d’échanger autour de sujets proposés par eux-mêmes.
Sous celui-ci, nous pouvons télécharger l’application. Celle-ci nous permet de nous inscrire et de nous informer des prochaines sujets qui on lieu sur la plateforme flottante.
L’arbre, équipé de son système électronique, diffuse les informations dans un périmètre restreint.
Les discussions et échanges ont lieu sur cette plateforme flottante. Celle-ci s’accoste à différent endroit du quartier, permettant aux usagers d’embarquer ou de débarquer lors des discussions.
Auprès des inscrits, l’information se diffuse comme des spores : Ceux qui passent près de l’arbre borne vont répandre les nouvelles informations à leurs compères éloignés de l’arbre.
Une idée de discussion ? Suggères-la pour savoir si elle est partagée par ton quartier.
Sous l’arbre, la signalétique au sol devient relief. Elle localise visuellement l’emplacement de la borne.
Le boitier électronique de la borne est incrusté dans le sol, au pied de l’arbre.
En allant questionner les habitants du quartier Neustadt-Université, les locaux 2.0 soulèvent plusieurs problématiques. À partir de cette récolte ils émettent plusieurs hypothèses d’actions et de dispositifs à mettre en place dans leur ville pour répondre à la problématique : « Comment créer une vie de quartier à l’ère du numérique ? »
Mais, que lui trouvent-ils à ce quartier ?
Les bâtiments de leur quartier sont muets
On est souvent confronté à de hautes facades derrières des grilles. Le nom du bâtiments est difficilement lisible et rien n’indique qu’il s’y passe des choses fabuleuses. Alors si nous ne sommes pas dans leur mailist nous n’en savons rien.
Et pourtant !
Il n’y a pas de support d’expression publique
Au contraire du net où tout le monde échange, partage, publie… Les habitants ne peuvent pas s’exprimer dans la rue, ni interragir avec les bâtiments. Écrire dans la rue est interdit.
Les habitants se connaissent bien
Le bouche à oreille et la proximité des habitants entretiennent une bonne entente au sein de ce quartier. On se réuni aux Contades, on se retrouve au café du TNS ou chez Michel. Les habitants sont détendus et ouverts au dialogue.
Suite à ces observations, nos locaux 2.0 ne restent pas les bras ballants !
Voici 3 projets qui ont vu le jour au fil de leurs rencontres :
Cliquez sur les images pour les voir en meilleure résolution.
Crée pour faciliter la rencontre inter-voisinage ou pour enrichir un lien social établi, nous avons voulu, à travers cet objet, nous servir du potentiel de partage offert par le numérique pour inviter les gens à échanger facilement autour de choses qu’ils aiment. En l’associant au végétal, nous espérons créer un sentiment s’entraide autour de la survie de cette plante verte. Un pot en bois de cagette dissimule un disque dur qui stocke les informations récoltées par l’arrosoir USB que les habitants remplissent avec des données.
faites défiler les images de droite à gauche
Ce dispositif, installé dans la rue, se présente comme un espace de communication associé à un lieu public. Il est inspiré des réseaux sociaux mais fabriqué sans aucun outil numérique. Les habitants et passants sont attirés par cet objet et peuvent prendre connaissance des activités du lieu, réagir et commenter.
Nous avons imaginé un site internet qui permet de mettre en relation les habitants d’un même quartier afin que ceux-ci puissent se rendre service. Ce système fonctionne grâce à l’échange de “Points Merci !”.
Les locaux 2.0 arpentent ainsi la ville, semant ici et là leurs idées de projets pour qu’un jour peut-être, celles-ci soient réalisées.