Première étape : où et pourquoi ?
Le musée nommé « Le Vaisseau » à Strasbourg est un musée de découverte des sciences et des technologies destiné aux enfants. Nous avons pu en faire la visite, ce qui a été la première approche du projet qui a pour objectif de susciter une certaine posture chez les visiteurs. Le but de cette première approche était d’observer les différentes manières d’attendre des visiteurs du musée, que ce soit chez les adultes ou encore chez les enfants.
A partir des observations, nous avons pu produire des dessins, des écrits, des photos et des vidéos par lesquelles nous avons recensé de nombreux aspects de l’attente.
Après avoir étudié chacune de ces productions, nous débutons alors la phase de recherche en choisissant de travailler sur la position accroupie chez l’adulte accompagnant
Et après ? On recherche !
Afin d’étudier cette posture, nous nous sommes posés des questions comme : Comment l’amène t-on ? À quoi sert-elle ? Quels sont ses inconvénients ? Ses avantages ?
Nous étions intéressés par l’aspect inhabituel de la position dans la vie de tous les jours, notamment dans un contexte d’attente. Aussi, nous voulions développer la notion de position « active », soit une posture où : l’utilisateur est dans un acte de transition entre plusieurs positions notamment assis, debout ou allongé. L’utilisateur peut donc réagir à tout instant et il se stabilise pour une durée plutôt courte.
Ainsi, l’intérêt de travailler sur cette posture était de transformer cette posture plutôt courte et inconfortable, en une position stable mais qui reste active voire mouvementée. L’idée était de laisser libre cours à l’utilisateur dans sa manière d’aborder l’objet.
Enfin : on réalise et on teste
Notre prototype premier fut une assise dont les formes incitaient l’utilisateur à replier les jambes et à se tenir courbé. Cependant, nous nous sommes vite rendus compte pendant les tests de ce prototype que le résultat n’atteignait pas nos objectifs. En effet, la position devient trop confortable, la personne n’est plus réellement accroupie, on se relève difficilement et le prototype prend de la place et trop de matière inutilisable.
Nous avons donc opté pour une assise inhabituelle qui conjugue stabilité et instabilité à la fois.
Cet objet pourrait se transporter partout pour pouvoir s’utiliser n’importe où dans le musée et rapidement afin que l’adulte puisse s’installer à hauteur de l’enfant lors des ateliers et conserver une liberté de mouvement.
L’idée de prototype retenue a été une assise de « légère stabilisation », c’est-à-dire une assise dont le but n’est pas de reposer l’utilisateur, mais de lui permettre de rester plus facilement et plus longtemps dans une position habituellement difficilement maintenable.
Nous avons donc réalisé un nouveau prototype en suivant cette direction.
Concernant les matériaux, notre groupe a choisi de travailler avec le bois pour plusieurs raisons :
- D’un point de vue esthétique, nous souhaitions assurer la continuité de l’aspect naturel donné à toutes les assises du Vaisseau, (+formes organiques?)
- D’un point de vue technique, la solidité du bois (MDF), sa porosité et les outils à notre disposition (tour à bois, Xcarve et différentes scies) pour travailler ce matériau sous toutes ses formes ont pu nous permettre de remplir nos objectifs.
Notre efficacité s’est constatée lors de la recherche et des tests de prototypage en nous répartissant les tâches.
Lors de la réalisation du prototype final, notre manque d’expérience dans l’utilisation de certains outils a pu nous ralentir puisque cela nécessitait l’aide et le temps du personnel du lycée pour l’apprentissage de leur utilisation.
Cependant, ce temps réservé à l’apprentissage notamment dans la manière de produire et dans l’utilisation des instruments nous permettra sûrement d’avancer plus rapidement et de manière autonome lors des projets futurs.