Notre projet a débuté avec une visite du Vaisseau à Strasbourg, musée de vulgarisation scientifique par le ludique destiné aux enfants. En plein renouvellement, leur demande portait sur le mobilier, l’espace ou comment proposer des installations d’attente en rupture avec le conventionnel ? Pendant notre immersion, nous avons observé différents visiteurs : enfants, parents, grands-parents, accompagnateurs. La première étape a été de retranscrire leur posture/ attitude sous forme de croquis, notes |ou encore de photographies. Nous avons ensuite interprété ces données selon l’âge, la situation dans le musée, le lien des usagers entre eux, etc.
L’analyse nous a permis de classifier les intentions sur lesquelles travailler : assis/debout, public/privé, avec appui, etc. Notre groupe s’est orienté sur la courbe. Aussi, nous avons dû choisir la posture dans laquelle on souhaiterait voir l’usager installé dans l’assise. (au préalable, nous avions tester ces différentes pour être en mesure de sélectionner la plus confortable en lien avec le thème choisi)
L’enjeu était aussi d’innover dans la forme et l’usage. Pour se faire, on a repris la forme initiale imaginée (pour le prototype) en la modifiant grâce à différents verbes d’action.
C’est à ce moment que l’idée de la bascule est née (proposition intéressante notamment pour les parents s’installant avec leur enfant). L’idée de la tablette et du repose-pied sera abandonnée au moment d’affiner notre proposition.
Réalisation du prototype en carton
L’assemblage en entailles (choisie par un certain nombre de meubles en carton) était la meilleure option. Les tracés des planches ont été construit grâce à la silhouettage de la pose, afin de l’épouser au mieux.
Prospection dans le lycée
On a ensuite proposé à des élèves, professeurs de tester le prototype (initialement prévu au musée mais reporté en raison de la situation sanitaire).
Certains se sont assis de côté. La plupart avait peur de s’appuyer de tout leur poids, ou de partir trop en arrière, le dossier serait donc à renforcer. Mais dans l’ensemble leurs impressions étaient positives : imaginant même le prototype final entouré d’un tissu de couleur vive. L’assise est confortable, voire trop pour une situation d’attente. L’idée de la bascule est quant à elle appréciée.
Nouvelles recherches pour le prototype final
Il fallait simplifier la forme et trouver quels matériaux utiliser. Le bois s’est rapidement imposé, étant un matériau économique et pouvant se moduler de manières variées (cintrage, découpe, assemblage…)
Le procédé de fabrication s’est ensuite organisé en 2 temps : l’un en recherche de comment travailler une seule planche de bois en l’évidant pour la rendre souple.
Puis nous nous sommes dirigées vers une autre méthode après avoir consulté Eric le spécialiste en matériaux : des planches de bois découpées en trapèze, mises bout à bout. La maquette est restée au stade d’expérimentation en mousse de polystyrène permettant de nous rendre compte de la viabilité de la technique, au final concluante.
Scénario d’usage
Choix final : les tendeurs
Ils stabilisent l’assise dans un certain angle assurant en même temps sa solidité, pouvant même la faire moduler (pouvant s’avérer être un plus en situation réelle).
réalisation
Deux panneaux de bois agglomérés ont servi de base à la découpe des planches à la scie à ruban (10 planches de 60 cm de long, les largeurs sont quant à elles variables, comme les angles des extrémités ; donnant la forme de trapèze). Elles ont bien sûr été poncées. La toile de jute relie les planches ensemble (avec des clous), les tenant les unes aux autres par le dessous (pour garder le côté bois |authentique). (La forme faisant penser à un « u », nous avions trouvé son nom.)
On a percé les trous aux extrémités des planches accueillant les tendeurs. Une anse a aussi été percée dans le bois pour suggérer d’y placer ses mains.
(pensé en premier lieu pour y mettre un pied et caler l’assise, mais l’idée a été abandonnée par manque de temps et d’uniformité ; mais apporte au final le confort dans la prise en main l manipulation et le transport.
Conclusion
En respectant la contrainte de la posture choisie (au sol), le prototype est très bas, et par conséquent il ne convient donc pas à tous les adultes. Mais il s’applique en revanche à être différent| amusant par rapport aux installations déjà présentes..
Pouvoir échanger avec des élèves de tous niveaux et toutes formations était un premier contact avec le public très enrichissant ; qui nous a permis d’affiner notre travail. Ce projet nous a également permis de manipuler la scie à ruban, nous a enseigné la patience, la minutie, optimiser notre temps en nous répartissant les tâches, ou encore bien cadrer ses photos..
Pour terminer et parler du groupe, il est vrai qu’être moins nombreuses nous aurait permis de nous sentir individuellement un peu plus investie. Mais en somme, on s’est montré très efficaces. C’était un beau projet, on était motivé à le mener à bien, au vu du potentiel. Et en effet, il n’y a pas eu plus gratifiant que de voir l’assise progressivement se monter..
Par Fjolla Elshani, Emma Duchmann, Marine Jacquemin et Laetitia Peiffer