Autonomie de l’enfant

Le projet étant basé sur l’autonomie de l’enfant, nous avons eu l’opportunité d’être contacté par la crèche Tick-Tack, située au 9 rue de Verdun, à Strasbourg. Cette crèche franco-allemande fait partie du réseau Krysalis. Inspirée par l’approche pikler ainsi que les Kindergarten, ce réseau de 10 crèches bilingues situées dans le Bas-Rhin cherche à valoriser le développement de l’autonomie de l’enfant grâce à un environnement plurilinguisme,et une structure à échelle familiale. Krysalis porte aussi un intérêt aux questions écologiques.

La crèche Tick-Tack compte 16 inscriptions d’enfants âgés de deux ans. La crèche avait identifié deux moments propices à ce travail sur l’autonomie:
le moment de change (habillage-déshabillage) et le moment du repas.

Protocoles réalisés sur le terrain

1. Plan de la crèche: visualiser le rapport à l’espace, la manière dont les choses sont disposées par rapport aux enfants.
2. Déroulé d’une matinée type à la crèche réalisé à l’aide de gommettes ( gommettes beiges : temps libre-gommettes rondes noires : temps encadré- gommettes carrées noires : temps mixtes ).

On remarque qu’à la crèche Tick-Tack, le jeu libre représente environ 70% du temps.

3. Enregistrements audios

4. Photos d’ensemble de la crèche

Idées de prototypes

Après être allées sur le terrain, nous avons pu proposé des idées de prototypes.

Les enfants ont besoin d’action, de tester et d’apprendre par l’expérience. Ils ont également besoin d’être valorisé afin de devenir autonomes. C’est pourquoi nous avons proposé à la crèche Tick-Tack les prototypes suivants. De plus, nous avions envie de revaloriser les tâches du quotidien en les rendant ludiques et pédagogiques. Ainsi, ces outils développent la motricité de l’enfant.

Prototypage

Après plusieurs observations et échanges avec les éducatrices, nous avons fait le choix de centrer notre projet autour de l’autonomie au moment du repas (temps d’émancipation et d’échanges pour l’enfant), plus particulièrement sur le moment de la mise de table ainsi que le moment de débarrassage. Pour cela,  il nous a semblait pertinent de placer un chariot entre l’espace de jeu et la table du repas nous semble être une bonne idée.

Ainsi, les enfants commencent par aller au niveau de l’armoire (à côté de la table à manger) où se trouve un lavabo pour se laver les mains. Le lavabo dans l’armoire n’est pas seulement destiné au moment du repas, il peut également servir lors d’activités manuelles par exemple. Celui-ci, étant plus proche de la table du repas que la salle de bain, permet de faciliter l’autonomie des enfants et soulage l’organisation des éducatrices. Nous avons pu tester à la crèche, les plus grands y sont parvenus sans problème, en revanche les plus jeunes continuent d’aller se laver les mains à la salle de bain avec l’aide des éducatrices.

Le chariot qui servait seulement au débarrassage a été réaménagé et adapté aux besoins des enfants et des adultes. À l’aide d’autocollants placés aux différents niveaux du chariot, les enfants sont en mesure d’être autonome pour prendre un bavoir et un verre.

 

Une fois que les enfants sont assis, les éducatrices déplacent le chariot au niveau du côté gauche de la cuisine, pour le moment du débarrassage à la fin du repas. Tout en haut du chariot: un filet/poche lavable qui contient les bavoirs et les gants de toilette humides. Nous avons également ajouté un cordon afin de faciliter son usage par les éducatrices.

 

Au milieu du chariot: un plateau en MDF avec des trous pour caler les verres afin qu’ils soient stables et manipulables par les enfants. L’intérieur des trous et le contour ont été peints en bleu marine pour reprendre la couleur du cordon de la poche lavable. Les pieds sont également peints dans cette teinte pour créer une harmonie.

– Les constats de départ : il y a un espace lavabo qui n’est pas utilisé, il y a un chariot qui sert à débarrasser les bavoirs et les gants de toilettes sales.
Les enfants ne mettent pas la table ce sont les éducatrices qui s’en occupe. L’espace cuisine n’est pas très grand, il y a deux petites tables collés l’une a l’autre.

– Ce qu’on propose de manière globale : repenser au parcours des enfants, faciliter le circuit pour se laver les mains et mettre la table.

– Concrètement ça se matérialise par un changement de la fonction du chariot.

– Ce chariot a une double fonction, il sert aussi à mettre la table, faire un jeu pour changer le parcours des enfants et enfin débarrasser les ables et faciliter le rangement pour les éducatrices

 

Clothilde Sevestre, Justine Stehli et Isis Abdelgawad.