Cartographie à travers un miroir


Guy Debord disait dans son livre Panégyrique “les tromperies dominantes de l’époque sont en passe de faire oublier que la vérité peut se voir aussi dans les images”.

 

Nous avions à travailler sur la perception de l’espace urbain. Pour cela, nous devions créer notre propre protocole afin de récolter des données nous permettant d’appréhender l’espace et principalement l’espace urbain dans le but de réaliser une cartographie. Cet espace se définit par une étendue, surface ou un volume destinés à un usage particulier et répondant idéalement à des besoins collectifs.

Le principe de la cartographie repose sur l’exploitation de données dans le dessein de les hiérarchiser et de les traduire sur un support.

 

PROTOCOLE: 

Nous avions comme objectif de perturber la vision du spectateur en lui imposant un point de vue différent de celui que l’on aurait habituellement. Nous trouvions intéressant de perturber les sens, après réflexion nous avons choisi le sens de la vue. Les passants regardent le plus souvent au sol ou devant eux, ne serait t’il pas intéressant de changer de point de vue? 

Nous avons décidé de photographier les rues de Strasbourg à travers la capture du reflet d’un miroir afin de montrer notre déplacement jusqu’à la place Hans Jean Arp (en prenant des photos tous les 15 mètres environ). Agençant alors les images comme un puzzle formant un “chemin” grâce au ciel et créant une ambiance calme/agréable s’opposant au dynamisme des rues.

 

Ce protocole nous a permis de prendre conscience du fait que notre sens de l’observation n’est pas totalement exploité. Nous avons tendance à nous focaliser sur une partie de l’espace et non sur son ensemble. Notre rapport à l’espace semble alors subjectif et personnel. Nos histoires, nos expériences et nos habitudes influent sur notre perception de l’environnement et l’ambiance qui s’y dégage.

Laurine Le Tutour, Mariam, Noha Moziane