Cartographie de la page
Pour faire la cartographie de la page, j’ai voulu me référer à mes occupations, ressentis, et émotions durant le confinement. Pour ce faire j’ai trouvé d’anciens magazines chez moi et j’y ai découpé des images qui m’inspiraient ce confinement. Je les ai mises en place sous forme de collage en y ajoutant des passages découpés dans un vieux livre.
J’ai voulu, par cette cartographie, exprimer tout ce qui se passait dans mon esprit.
« J’écris : j’habite ma feuille de papier, je l’investis, je la parcours. »
Georges Perec, Espèce d’espaces
La page représente ainsi parfaitement ce que j’aurai voulu écrire pendant ce confinement. Les images et les mots parlent parfois mieux que de longues phrases. En voici une vue plus zoomée:
Cartographie du lit
Pour la cartographie du lit, j’ai voulu représenter la phase d’endormissement d’une personne: du moment où elle est encore consciente d’être couchée sur un lit et le moment où elle se trouve dans un profond sommeil. Je l’ai imaginé passant par plusieurs phases: le commencement de la perte de conscience, l’arrêt des pensées, et ensuite le début de la phase de rêves. De façon évolutive, la personne s’endort jusqu’à n’être plus conscient de l’environnement dans lequel elle était.
« J’ai beaucoup voyagé au fond de mon lit. »
En voici l’évolution:
Cartographie de la chambre
Pour la chambre, je n’ai choisi de représenter qu’une seule partie de la chambre. En bleu clair, la partie que j’occupe le plus, et en bleu foncé celle que j’occupe le moins.
Cartographie de la maison
Cette cartographie représente les espaces de ma maison qui ont été des espaces de travail durant le confinement. En effet, dans beaucoup de pièces, il était impossible de travailler tranquillement. J’ai donc voulu représenter lesquelles j’utilisais le plus.
« On peut tirer ces deux conclusions élémentaires que je propose à titre de définitions: 1. Tout appartement est composé d’un nombre variable, mais fini, de pièces; 2. Chaque pièce a une fonction particulière. Il semble difficile, ou plutôt il semble dérisoire de questionner ces évidences. »
Georges Perec, Espèces d’espaces
Cartographie de l’immeuble
Pour cette cartographie, j’ai représenté l’immeuble dans lequel j’ai passé mes deux premières années d’étudiante. J’ai décidé d’y représenter l’échafaudage qui était présent pendant près de 1 an et sur lequel j’avais envie de passer dès que j’entrais dans l’immeuble.
Cartographie de la rue
J’ai choisi de représenter les chemins utilisés durant le confinement par les membres de ma famille. Nous ne bénéficions que de 1h de sortie à moins de 1km et chaque personne les utilisait de façon différente.
Pour les voir plus en détail:
Cartographie du quartier
Pour la cartographie de mon quartier d’enfance, j’ai d’abord pensé à le faire à la machine à écrire pour mettre en avant l’aspect ancien. Malheureusement quand je l’ai sorti, j’ai remarqué qu’elle n’était plus fonctionnelle. J’ai donc choisi de tout de même garder mon idée de départ, mais en le faisant de façon informatique.
« La portion de la ville dans laquelle on se déplace facilement à pied ou, pour dire la même chose sous la forme d’une palissade, la partie de la ville dans laquelle on n’a pas besoin de se rendre, puisque précisément on y est. »
Georges Perec, Espèces d’espaces
Y sont notés les souvenirs que j’ai pu avoir sur le chemin de l’école en étant enfant ou encore où se situe la rue où j’ai eu ma première heure de conduite. Si l’occasion m’est présentée, j’essaierai de le faire avec une machine à écrire.
Cartographie de la ville
Pour la cartographie de la ville, je me suis concentrée sur le village de mon enfance. C’est ainsi que je me suis référée aux personnes que je connais beaucoup, celles que je salue de loin sans aucune longue discussion ainsi que celles que je ne connais pas du tout.
« J’aime ma ville, mais je ne saurais dire ce que j’y aime. »
Georges Perec, Espèces d’espaces
Cartographie de la campagne
Pour cette cartographie, je me suis concentrée sur la nature qui m’a entouré durant ses deux mois de confinement. 1 heure de sortie par jour me suffisait amplement pour me balader dans la campagne près de la maison de mes parents. Le début du printemps signifiait la poussée des plantes, des fleurs ou encore des céréales. J’ai donc décidé de les représenter dans ma cartographie sur la campagne.
J’ai choisi de créer des collines en volume et d’y intégrer au fur et à mesure des plantes et des fleurs.
En voici l’évolution:
« La campagne est un pays étranger. Cela ne devrait pas être, mais pourtant il en est ainsi; cela aurait pu ne pas être, mais il en a été ainsi et il en sera ainsi désormais : il est bien trop tard pour y changer quoi que ce soit. »
Georges Perec, Espèces d’espaces
Cartographie du pays
Pour la cartographie du pays, j’ai tout d’abord mis en avant toutes les villes où j’ai déjà eu la chance d’y visiter des musées. Ensuite, j’y ai ajouté les villes où j’aimerai aller ainsi que les musées qui sont présents dans celles-ci : le musée de l’orangerie de Paris, et les beaux arts de Nantes, Lyon et Bordeaux.
Cartographie de l’Europe
J’ai décidé de mettre en avant les paysages des pays que j’ai déjà visités. Je les ai représentés de différentes façons.
Cartographie du monde
« Étonnement et déception de voyages. Illusion d’avoir vaincu la distance, d’avoir effacé le temps. Être loin. »
Georges Perec, Espèces d’espaces
Cette cartographie présente l’utopie de voyages que j’aimerai effectuer dans ma vie. On parle bien d’utopie parce qu’ils sont nombreux et nul ne sait si j’arriverai à aboutir à cette finalité.
Cartographie de l’espace
Pour la dernière carte, j’ai décidé de mettre en avant la complexité de l’univers, le fait que l’on ne puisse pas réellement savoir tout ce qui s’y trouve et qu’on ne puisse pas comprendre son ampleur.