Ce projet consiste en une installation d’un dispositif permettant aux utilisateurs de s’échanger ou de se partager du savoir tels quel des images, des vidéos, des sons, des textes…
Pour cela nous devons utiliser un des dispositifs numériques destinés à échanger des contenus tel que le Raspberry. Celui-ci est un appareil composé d’un routeur Wi-Fi autonome relié à un support de stockage (clé USB, carte mémoire ou disque dur). Lorsque que l’on parle de dispositif autonome, cela signifie qu’il n’est pas connecté à internet.
Le but de ce projet est donc de permettre la diffusion de savoirs à l’aide d’un système en tant qu’alternative aux diverses propositions que l’on peut trouver sur le web tel que Dropbox, Google Drive, Torrent ou dans le cas où les usagers n’ont tout simplement pas accès à une connexion internet.
Les dispositifs existants ne garantissent pas l’anonymat des utilisateurs et ne protègent pas leurs données personnelles. Les sociétés qui proposent ces services savent qui se connecte, qui dépose des contenus et qui en télécharge et utilisent les données pour vendre de la publicité aux annonceurs.
De plus, ces plateformes sont d’importants émetteurs de pollution de par leur immense stockage de données.
A partir des années 2012, dans un contexte politique de surveillance généralisée des moyens de communication, l’idée d’un réseau libre et ouvert, à partir duquel tout le monde accède aux mêmes informations, de façon strictement égal, émerge dans certains milieux militants.
C’est dans ce contexte que notre projet s’inscrit.
PRESENTATION DU DISPOSITIF
Notre projet s’inscrit dans le contexte de consommation constante de vidéos en streaming via des plates-formes telle que Netflix et étant une source importante de pollution. Nous avons donc réfléchi à ce domaine et nous avons décidé de travailler sur les contenus open source tel que les films libres de droit comme partage de savoirs. Cette idée a pour but de sensibiliser à la pollution générée par les géants Netflix, Amazon Primes ou YouTube par exemple : en effet, ils consomment énormément de bande passante et cela nuit à l’environnement. Le concept est de mettre des films libres à disposition sur la PirateBox, n’ayant pas de lien avec internet. Nous avons organisés les films dans des catégories (XXe et XXIe siècle) que les élèves pourraient visionner dans le bâtiment D. Nous avons choisi de placer notre dispositif près de l’imprimante et des tables car ce lieu est beaucoup fréquenté. C’est aussi un endroit d’attente causée par l’imprimante. La médiation présente sur le lieu permettrait d’informer l’usager sur le fonctionnement du dispositif, sur des informations concernant Netflix et la consommation de vidéo sur internet, ainsi que des slogans militants.
MISE EN OEUVRE DE LA CHILLBOX
Pour la mise en œuvre du dispositif, nous avons avant tout d’abord réfléchi au lieu de présentation du projet. Dans ce cas précis, il était important de le disposer à un endroit convoité du lycée. Malgré tout, il fallait que le lieu ne soit pas qu’un simple endroit de passage mais que certaines personnes y soient sur de plus grandes durées. Le mur à côté de l’imprimante D a donc été une bonne alternative car à certain moment de la journée, la queue pour imprimer des documents est parfois longue et les gens patientent.
Lors de notre réflexion, nous avons ensuite pensé à cacher le raspberry, à dissimuler l’objet principal du dispositif. L’idée de faire une boîte a donc été complètement mise de côté. On a tout misé sur le visuel de la médiation, qui devait être très imposant afin d’interpeller le plus de personnes possible. Pour pallier à cette prise de décision, c’était le moment pour nous trouver un matériau adapté: le vinyle. Il nous permettait d’attirer l’œil tout en restant sur un rendu soigné et propre. Les pictogrammes, les slogans, le titre ont donc tous été fait à la découpe vinyle.
La dénonciation concernant la pollution créée par Netflix est appuyée par nos recherches mise en page en format A3. Il était plus intéressant de garder le format affiche pour les explications afin que le vinyle ne soit pas omniprésent dans le projet.
Pour ce faire, la typographie a été la même pour l’ensemble des procédés de médiation: la League Mono Bold pour le titrage et la Montserrat pour la labeur.
Nous avons sélectionner ces typographies car celles-ci sont linéales pour rester dans un style simpliste. Elle s’accordait parfaitement avec celle de titrage: leur complémentarité se fait grâce aux serifs, qui ne sont présentes que sur la League Mono.
Les informations importantes à propos du sujet du projet ont donc été apporté au moyen des affiches. Le rendu final portait sur l’homogénéité qui se fait entre celles-ci et les slogans en vinyle.
Une certaine cohérence était gardée, non seulement au niveau de la typographie, mais aussi grâce à la charte graphique coloré. Nous avions tout d’abord commencé dans un style vintage en prenant 3 couleurs vieillis. Puis nous avons revu notre ligne de conduite en se calquant sur les couleurs que nous offraient les rouleaux de vinyle. C’est ainsi qu’on a choisi le rouge, le noir, et le caramel.
Pour les slogans, le rouge était une évidence. Pour la signalétique et le titre, nos choix se sont portés sur le caramel et évidemment, le reste de la présentation a été faite en noir, pour garder une certaine sobriété.
Hormis cette médiation, nous avons un message a véhiculé derrière cette installation: la pollution due à Netflix. Comme dit précédemment, le principe de la box était de proposer une alternative à tout ça en suggérant des films libres de droit donc assez anciens. A ce niveau, nous avons donc cherché à en télécharger. Les films que l’on a réussi à trouver étaient donc très vieux.
Les sites que nous avons utilisé :
- http://imagotv.fr/php/homepage.php
- http://www.openculture.com/freemoviesonline
- https://archive.org/details/feature_films
En tout, la chillbox est donc composé de films du XIXème siècle mais aussi du XXème siècle.
TEST IN SITU
Nous avons testé notre Chillbox au sein du lycée, face à l’imprimante du bâtiment D.
Il était plus pertinent pour nous d’effectuer le test in situ au lycée car nos cibles principales sont les étudiants (les plus grands consommateurs de Netflix).
Nous avons donc choisis ce lieu en raison du passage important dû aux imprimantes et aux tables de travail, et du fait que c’est un espace d’attente et de calme, propice à regarder des vidéos entre deux cours.
Des affiches informatives étaient disposées de part et d’autre de l’installation afin d’appuyer notre démarche de sensibilisation.Une fois informé de pourquoi il allait utiliser la Chillbox, l’étudiant n’avait plus qu’à suivre les instructions guidées par les pictogrammes.
La majorité des élèves ont réussi à se connecter au réseau dès la première approche. Ils devaient se connecter au wifi, ouvrir la page piratebox.lan/content/, puis visionner et/ou télécharger les films de leur choix. Le seul problème rencontré fut avec les Iphones qui ne proposaient pas le lien de la page Chillbox.