Le projet suivant a été donné aux classes de DN MAD1 Innovation Sociale et Objets et Matériaux. Par groupe de 4, nous devions réaliser une installation comportant 2 oeuvres et 1 podcast ayant pour thème une déclinaison du terme “Contre”. Notre groupe est composé de : Joanna et Eline en Innovation Sociale, Estelle et Léna en Objets et Matériaux.

Bienvenue sur notre projet ! 

Après une phase de recherche sur le terme contre, nous avons listé tous les mots qui le comprenait : contre-uno, Ctrl z, rencontre… Puis, notre dévolu s’est jeté sur “ contraste “, un titre qui nous permettrait d’explorer les nuances et les différences dans nos deux œuvres tout en créant un lien de confrontation entre ces dernières. De la sorte, nous racontons quelque chose à travers notre exposition. 

Ainsi, pour illustrer notre thème “contraste”, nous nous sommes rendu à l’artothèque de Strasbourg pour y choisir 2 œuvres parmi les archives. Nous avons pu également y découvrir une exposition et échanger avec les membres de l’artothèque, ce qui a pu nous aiguiller sur la conception de notre projet. 

Les œuvres proposées étaient d’un grande diversité et nous offraient un large choix de sélection, tant qu’il nous était difficile retrouver notre thème à travers les œuvres et d’exprimer une certaine cohérence.

Notre choix s’est finalement porté sur Paysage n°11 de Fanette Baresh et Sans titre de Dorota Walentynowicz notamment pour leur(s) contraste(s) profond(s). Effectivement, les œuvres ont beau être toutes deux abstraites, elles s’opposent par leurs techniques, leurs couleurs, leur taille, ou encore par leurs interprétations que l’on peut en tirer. Chacune exprime des idées différentes, se rencontrent et se contredisent pour au final se contraster.

Sans titre – Dorota Walentynowicz

Paysage n°11, Fanette Baresch

Maintenant que les œuvres et le thème ont été sélectionnés, place à la conception du podcast. Il nous fallait nous positionner et choisir quel type d’audio nous voulions que renvoie notre exposition. Est-ce une interview, un journal télévisé, un conte ? Comme ce sont plus des ambiances que renvoient les œuvres, l’idée de confronter les deux tableaux dans un duel de termes nous est apparue comme une évidence. Ainsi, l’auditeur assisterait à un combat de parole sec, sans rédaction, de simples mots jetés dans le vide. Nous souhaitions à ce moment que ces attaques s’entrelacent, se mélangent, se bousculent, et qu’une ambiance sonore adéquate accompagne chaque prise de parole, mais ces idées furent vite abandonnées devant les délais bien trop courts. Afin de structurer cet échange, nous décidions de le rythmer par plusieurs catégories, comme la couleur, l’atmosphère, ou encore l’interprétation que nous pourrions avoir des deux tableaux. Un son d’entrée ouvrirait sur l’échange, avant de le clôturer en s’éclipsant à son tour. 

Passons maintenant à l’enregistrement, étape au cours de laquelle nous avons capturé cet échange. Pour cela, nous avons choisi d’utiliser uniquement deux types de voix, chacune correspondant à la description d’une œuvre spécifique. Chaque mot a été soigneusement enregistré et intégré ensuite sur une seule et même piste audio afin de créer une unité. Par ailleurs, pour enrichir l’expérience d’écoute et la rendre plus immersive, nous avons ajouté des fonds sonores associés à certains mots évoqués lors de cet échange, renforçant ainsi les impressions essentielles transmises par les œuvres.

Capture d’écran du logiciel Audacity

Alors que la moitié du groupe se chargeait du montage, l’autre s’occupait de l’édition des cartels. L’objectif était de présenter de manière claire et concise le projet, ainsi que notre démarche et intention vis-à-vis du choix de notre thème et de nos œuvres. De ce fait, nous avons établi nos cartels selon un gabarit de mise en page, puis nous les avons imprimés, collés et découpés. Enfin, nous les avons disposés auprès des œuvres de sorte à ce que cela soir lisibles par les visiteurs.

Le choix de l’emplacement des œuvres s’est avéré crucial afin de les harmoniser avec le podcast, offrant ainsi aux spectateurs une expérience des plus immersives. Dans un premier temps, nous avons envisagé une disposition en face à face, mettant en lumière la dynamique d’échange en « ping-pong ». Cependant, nous avons finalement opté pour un emplacement dans un espace de passage, plus précisément au sein de la cage d’escalier.

Puis, toujours dans la scénographie de ces œuvres, la disposition des cartels s’avère tout aussi cruciale afin de valoriser les œuvres et de pouvoir les comprendre. Nous avons alors pensé intégré ceux-ci en dessous et en diagonales de celles-ci. Et enfin, à droite des œuvres, nous pouvons retrouver l’intitulé de l’exposition, qui lors de la montée des marches celui-ci invite à plonger le spectateur dans l’univers de l’exposition.

Nous sommes globalement satisfaites du projet et de son aboutissement. Notre intérêt pour le projet s’est manifesté progressivement au fur et à mesure que l’idée se concrétisait. Nous aurions cependant aimé ajouter un travail supplémentaire sur la scénographie, des jeux de lumière, de musique, et avoir plus de choix sur l’emplacement… Nous aurions également aimé pouvoir choisir le thème en fonction des œuvres choisies et non le thème puis les œuvres.