Pour traiter la question des luttes, nous avons créé en détail notre propre dictature fictionnelle. Suite à cela, nous avons réalisé des affiches militantes et une affiche de propagande sérigraphiées.
La dictature du travail.
« Travailler pour soi, c’est travailler pour chacun de nous. »
« Depuis que Charles Walton, président de l’entreprise Ultime Platinum Corporation, a pris le pouvoir, il respecte toutes ses promesses électorales! Si chacun travaille, cela garantit une place pour chacun dans la société. Chaque individu est logé et pris en charge par son entreprise. Le travail apporte stabilité et évite les conflits superficiels entre individus… Pas de pensées superflus, il faut faire fonctionner l’économie, renforcer la cohésion nationale et développer l’humanité! Être productif permet d’avoir un bon équilibre physique et mental, de se sentir utile et de mettre tous ses efforts dans un but commun intemporel. Ce qui importe, c’est la réflexion, la recherche, l’innovation, la créativité et le développement des projets et de l’humain. En plus, il n’y a plus de discrimination dans le monde professionnel, peu importe le genre, l’âge, l’ethnie ou tout autre élément identitaire d’une personne, tout le monde est égal. Il faut vraiment avoir du temps à perdre pour critiquer ce système…! »
Leader
« Work for Progress! »
On appelle Charles Walton le « leader ». Président de Ultime Platinum Corporation, il est l’exemple parfait de la réussite par le travail à 34 ans. Il a mis en place de nouveaux rituels pour se réunir et célébrer les progrès de la société : une exposition des innovations (qui présente deux fois par an toutes les créations du pays, tout domaine confondu et qui remet un prix pour l’innovation la plus efficace à l’employé.e), un bilan annuel (le premier mai durant la fête du travail, tous les travailleurs listent ce qu’ils ont réalisés cette année et l’archivent pour garder trace de tous les progrès humains), des repas-réunions, une mise à jour matinale de tous les équipements,… C’est lui qui a instauré le système qui protège tous les employé.e.s (logement, nourriture, soin) qui travaillent. Selon lui, l’ennemi commun du système sont les personnes qui ne travaillent pas et celles qui perdent leur temps (qui sont lentes, peu productives, qui bavardent, qui remettent en question les principes de la société, qui sont divagantes ou passives) car elles ralentissent les progrès communs et profitent du travail des autres.
Esprits Libres
« Un esprit reposé est un esprit libre. »
Les opposants de cette dictature sont majoritairement ceux qui sont exclus ou qui s’excluent de cette société. On y retrouve les syndicalistes, les rêveurs, les « retraités », les philosophes ou les artistes. Ils n’ont pas la même vision de la société idéale et prônent les sentiments, la remise en question, l’épanouissement personnel et le repos.
Leur mouvement de résistance se nomment (les) Esprits Libres ou Les Oisifs. Ils luttent en envoyant des textes et images révolutionnaires par mail de travail. Ils hackent les ordinateurs et haut parleurs pour lire des poésies. Ils saturent les réseaux et bloquent les routes de transports de marchandise avec des barricades pour les retarder. Enfin, ils utilisent le street art pour propager leur art, des slogans et des vers dans l’espace commun.
Affiches sérigraphiées
Notre groupe s’est séparé pour réaliser deux affiches militantes et une affiche de propagande dictatoriale. Nous avons chacun travaillé individuellement sur ces supports de communication à partir de la dictature créée. Chacun de nous a commencé par travailler manuellement par collage puis nous sommes passés sur ordinateur pour finaliser ces affiches ou expérimenter d’autres possibilités numériques.
Enfin, nous avons pu sérigraphier ces affiches avec l’aide de Bastien MASSOT, un intervenant sérigraphe.
Luna, Britany, Tania.