Dans le cadre de l’éducation thérapeutique, Elín et Maëva souhaitent mettre en place un nouveau service dans l’hôpital où médecins, patients et designers se concertent sur la fabrication d’objets pour améliorer le quotidien des personnes atteintes de maladies chroniques. Leur projet s’inscrit au moment du retour à la maison, devenue inadaptée. Il se situe dans cette phase de transition hôpital/maison. Pour faire correspondre l’environnement des patients à leurs nouvelles capacités de préhensions et de forces, des aides techniques leur sont proposées. En assistant à une séance d’ergothérapie, Elín et Maëva comprennent que les patients ont du mal à les accepter et les utiliser. Ces objets sont stigmatisants et impersonnels, ils les renvoient directement à leur maladie et les identifient comme souffrants. Pour les deux étudiantes c’est un point important, comment créer des objets familiers aux patients et toujours adaptés. Les formes, textures et couleurs parlent, il faut poursuivre le travail au cas par cas dans une logique d’ultra-personnalisation. Il s’agit de trouver le juste milieu entre l’objet fonctionnel adapté et l’objet auquel on s’attache. Elles questionneront l'objet aidant adapté à un individu autant dans sa fonction que dans sa sémantique. C’est à partir de cela qu'elles pourront construire avec le patient un univers d’objets juste, auquel il s'identifie, qu’il aura plaisir à utiliser.