Série de portraits de personnes étudiant dans la même classe. Leurs parcours scolaire, mis en exergues par le fils, commencent tous au même point symbolisant la troisième, et divergent petit à petit avant de se retrouver présentement au sein de la même formation. A travers un protocole de couture (code coloré, la montée en compétences en vertical, la succession des années en horizontal), j’ai recherché à créer différents motifs et traduire la notion de parcours. Dans le poster, je suis allée plus loin en croisant et combinant toutes les données reçues. Des corrélations sont mises à jour, des superpositions et croisements se forment pour créer un métamotif.
Je suis allée à la rencontre de cinq personnes leur demandant de me raconter leur première expérience dans le milieu professionnel. À l’aide d’un sketchnoting, j’ai pris note de leur récit et ai récolté diverses verbatims fortes. J’ai scindé leur histoire en 7 étapes clés : la motivation de leur première rencontre, le lieu de l’expérience, les conditions de la recherche, les activités qu’ils ont effectuées, le résultat qu’ils en ont tiré, la pertinence pour leur orientation et la production qu’il en reste aujourd’hui. Je les ai retranscrit graphiquement, avec le soucis de rendre compte d’un cheminement, d’un parcours. Ces extraits de vie prennent alors forment sur des cartes interchangeables les unes avec les autres et sur lesquelles le tracé fluctue, se module selon l’état d’esprit et la précision du souvenir récolté.
Le Jeudi 3 Mars a été l’occasion pour le séminaire Les Formes du Travail, composé d’Alice NOLL, Margot BONNET & Guillaume BONNET et moi-même, de faire un état des lieux de nos lectures et écrits produits pour nos mémoires respectifs.
A travers une retrospective néo-futuriste, nous avons invité Mme Samira ALLIAUME, Directrice de la plateforme régionale RH SGARE ACAL, Véronique BALESTRA, Chargée de mission pour l’emploi, l’économie solidaire et sociale SGARE ACAL ainsi que Michel JACQUET, Collaborateur à l’association HORIZOME, a échanger avec nous autour de thématiques phares :
– Apprentissage et Transmission
– Temps et Rythmes de travail
– Les méthodes d’Accomplissements et de Communication dans les milieux dédiés au travail
De riches dialogues ont émergés tout au long de l’après-midi, donnant lieu à de nouveaux questionnements et de nouvelles références pour étayer nos recherches et alimenter l’apport théorique de nos projets.
Une de mes pistes de projet que je souhaite développer recoupe les attentes de la BDBR. Elle a pour préoccupation l’éveil plus actif des élèves de troisième sur le monde du travail. Donner à voir pour être plus au fait de l’existant et se forger une opinion. Les sensibiliser leur permettraient d’avoir une vision plus ouverte, plus large sur eux-mêmes, sur le monde. Se concentrer sur les métiers de la culture me permettrai d’avoir une entrée possible sur cette thématique.
J’ai donc pour projet de monter un atelier, courant mars, avec des collégiens dans la tranche d’âges des 14-16ans. Le but sera de les faire travailler autour de portraits de personnes agissant au sein du réseau des bibliothèques du Bas-Rhin afin qu’ils identifient les métiers qui sont liés, tels qu’ils existent aujourd’hui, qu’ils expriment leurs visions actuelles et les faire contribuer à une vision prospective de ces futurs métiers.
J’ai réalisé un premier test d’atelier qui prévoyait l’intervention des élèves sur des portraits de plein pieds à l’aide de normographes, de papiers découpés et de dessins.
Ce premier essai m’a aidé à pointer les failles de l’atelier : les objectifs d’intervention des élèves se doivent d’être plus clairs. Il convient alors peut-être de découper l’atelier en plusieurs étapes, de créer plusieurs temps pour atteindre les attentes que j’espère de cette intervention. Le médium choisi n’est peut-être pas adapté à ce type d’exercice, en effet, des dessins de principes sont plus ressortis que souhaité. De plus, capter l’attention des élèves durant un atelier estimé à deux heures ne sera pas chose facile non plus, peut-être faudra-t-il miser sur les nouvelles technologies…
L’orientation est souvent perçue par les parents et leurs enfants comme quelque chose de flou, de complexe. Noyés sous une masse d’informations, parfois contradictoire, cette édition est l’expression visuelle de leur sentiment face aux codes et au langage liés au parcours de l’orientation. Les visuels sont des extraits, des captations abstraites issus d’affiches de salon et de documentations autour de l’orientation. Ils obligent l’usager à interpréter leur signification, à créer du sens avec le peu de données dont ils disposition. Les pages sont tantôt disposées à l’endroit, tantôt à l’envers, contraignant l’utilisateur à retourner constamment le livret, créant alors un sentiment de gène, de confusion.
Ce jeudi j’ai eu l’occasion d’ouvrir une agence éphémère de quatre heures composée d’étudiants de première et deuxième année de DSAA travaillant autour de mon projet. Mobilisés pour l’orientation, je les ai lancé sur un axe fort de ma problématique : celui de la mise en confiance des élèves de troisième. En effet, après mes investigations, j’ai tiré la conclusion suivante : un élève ouvert sur ses capacités, ayant une certaine assurance peut plus facilement s’investir dans un projet d’orientation, faire des choix et les défendre.
Deux pistes ont été dégagé durant l’après-midi. La première prend la forme d’un mur d’activités destiné aux élèves de troisième. Compartimenté, il offre une thématique par semaine à explorer durant une heure de vie de classe. La seconde est un moyen donné aux élèves d’exposer de manière anonyme une de leur passion. Chacun d’entre eux se verra remettre une boîte dans laquelle il y insérera ce qu’il souhaite et, par un tirage au sort, chaque semaine, une ou plusieurs boîtes seront exposées dans l’enceinte du collège.
État des lieux de l’avancée du projet avec une scénographie regroupant les différentes productions produites jusqu’à présent (outil MIX-MET, les divers entretiens menés et observations,…) et des utopies de projets envisagées pour les prochains mois.
Après un exercice de cadavre exquis dessiné autour de mon projet, Alexandre Le Guilcher a réalisé une synthèse écrite de ce qui lui était proposé visuellement . Voici son utopie pour mon projet :
Une étape cruciale de la scolarité est l’orientation. Nous sommes tous passés par la question du « Que vais-je faire plus tard ? », en suivant, souvent, les conseils de nos anciens ou le parcours de nos parents. Certains diront aussi qu’il y a les conseillers d’orientation pour guider nos bambins, mais c’est très, même trop souvent, sans résultats. Est-ce trop tôt ou encore trop flou, pour ces collégiens en 3ème, de prendre une décision qui organisera leur avenir ? Une jeune designer a décidé pour son diplôme au DSAA In Situ Lab, de requestionner tout ce parcours en travaillant sur l’environnement des élèves : la famille, l’école, la conseillère d’orientation mais aussi les professionnels.Céline VANDERKELEN propose un kit pédagogique dont un site internet permettant aux parents et enfants de s’y retrouver dans les formations mais aussi dans leurs plus grandes craintes : les débouchés et l’insertion professionnelle. Le site « Fais ta vie » propose à travers des fiches de formations et de métiers de guider sur la voie que peut emprunter les jeunes ados pour accéder à une formation ou un métier qui leur plaît, mais, aussi de recenser les professionnels de cette formation ou du métier, dans leur région pour rentrer en contact avec eux. C’est le concept centre du projet. On retrouve aussi des outils de contact pour la conseillère d’orientation, en remplaçant les bêtes questionnaires pour savoir s’il on préfère travailler dans un bureau ou en extérieur. Additionné au site, l’objet « Hackcé » permet à la conseillère et au collégien, de proposer des idées de métiers. Il prend la forme d’un jeu en bois avec avec des thématiques, comme manger, apprendre, aider, qui, après assemblage de ces fonctions, créer un code graphique permettant de se référer au site.Elle propose aussi de mettre en place des ateliers où les collégiens peuvent expérimenter différents domaines, passant de la cuisine, à la chimie et au bricolage, l’élève prend possession du matériel à disposition et créer lui même ses expériences . Cela & pour but de pousser sa curiosité et de faire comprendre que c’est à lui de décider de la suite et surtout de voir où il a le plus d’affinités. D’autres ateliers sont fait avec des professionnels, pour parler de leur métier et répondre aux questionnements des élèves.Elle souhaite aussi repenser le format de stage en 3ème qui se fait le plus souvent par obligation, où l’élève trouve quelque chose proche de chez lui et ne l’intéresse pas forcement. On retrouve donc sur le site, des artisans et professionnels qui proposent de venir voir leur lieu de travail et en découvrir plus sur leur vie. Ce projet est déjà en place au collège du parc à Illkirch proche de Strasbourg, et fait déjà ses preuvesEncore plus poussé, elle voudrait mettre en place, une année supplémentaire après la 3ème oui, l’élève sera amené à découvrir les métiers par lui même avec comme aide le site. Cette dernière proposition reste utopique mais peut faire changer notre vision de la scolarité et pourquoi pas changer l’éducation.
Production d’une première cartographie des différents acteurs (partenaires, collaborateurs…) et des différents lieux attenant au projet. Une notion de temporalité doit être encore mise en avant, à savoir : quelles personnes doivent être contactées, quand doivent-elles l’être ; est-ce une rencontre unique ou vont-elles accompagner le projet tout du long. La notion de hiérarchie est aussi importante dans ce cas pour identifier les individus plus actifs, plus importants. Cette première production sera augmentée par d’autres cartographies notifiant par exemple des ancrages précis, réels dans l’espace ou les liens relationnels pour une occasion précise tels des ateliers ou des tables rondes.
Deuxième journée sur le terrain de la cantine pour faire dessiner autour des métiers et discuter orientation avec les collégiens et les lycéens. Mais peu d’influence ce midi à la cantine, l’intendante m’explique que c’est vendredi, veille de week-end et beaucoup d’emplois du temps se finissent à midi ou treize heure. Du coup, peu d’élèves mangent à la cantine… Pas de chance !
J’ai réussi tout de même à faire de belles rencontres et à assister à l’émergence de beaux talents de dessinateurs ! Avec, tout de même, un coup de coeur pour le rudologue-super-sonique-en-slip-rose, qui ne s’est malheureusement pas enregistré…