Les madeleines de Proust – BDBR
Les madeleines de Proust : objets permettant de faire apparaître les souvenirs, de les porter.
Atelier d’écriture des souvenirs : choix dans le papier et la couleur de la carte souvenir, ainsi que dans les outils d’écriture.
Nom : La séduction de la manuscrite
Sous-titre : Carnets pour formation
Grille d’écriture : Carré, pointillé, lignes sérrées ou droites ou diagonales, …
Reliure : Couture, élastique, agrafes.
Papier : Calque, papiers recyclés, papiers canson, papiers colorés
Grammage : 110, 80 et 50 grammes
Format : A5 et A6
Nombres de pages : Variable, de 10 à 22 pages
Impression : Laser
Lieu de dispersion : Bibliothèque Départementale du Bas-Rhin de Truchtersheim pour la formation du 21 et 22 mars.
Ces carnets ont été distribués le lundi 21 mars, au matin. Ils étaient en libre service au début de la formation, afin d’être utilisé en tant que carnet de note.
« Les carnets ont été distribués ce matin et ont rencontré un vif intérêt de la part des stagiaires. »
Mardi après-midi, à la fin de la formation, découverte des ressentis vis-à-vis de ces carnets.
Public exclusivement féminin, avec une moyenne d’âge de 45 ans. Aucunes n’avaient d’ordinateurs pour prendre des notes, les seuls supports étaient : un questionnaire à retourner, un paper-board, des carnets de notes et des blocs papiers.
« D’abord j’avais choisi celui avec les lignes diagonales, pensant que c’était seulement la couverture. Quand j’ai découvert que cela était aussi l’intérieur, j’ai pris peur et j’ai changé de carnet. Celui-ci est simple, sans ligne cela me convenait mieux. Le papier jaune est très agréable ainsi que la couleur. »
« Je l’ai choisi car il me rappelé le livre de recette de ma mère. [choix affectif] Pris par plaisir du souvenirs et par la couleur des pages qui m’a rappelé les vieux manuscrits. Inconsciemment, j’ai pris soin de bien écrire, de ne pas faire de fautes, de ratures. Comme si ce carnet, à travers sa forme, est vecteur de transmission, est précieux. »
« Je n’ai pas pu choisir mon carnet comme je suis arrivée en retard. Pour moi la grille était trop grande, les espacements trop large. Mais écrire sur ce papier est très agréable. »
« J’aime le bleu, c’est pour cela que je l’ai choisi. C’était très agréable d’écrire dessus »
« Je n’ai pas eu non plus le choix, étant arrivée en retard. Mais le format anodin du carnet de notes est sympa, cela change de mes habitudes. »
« Cela a été la surprise en l’ouvrant, je ne m’attendais pas à des lignes comme cela. Je me suis demandée : est-ce que j’essaye de respecter et écrire sur ces lignes, ou est-ce que je ne les suis pas et écrit naturellement droit comme d’habitude ? Comme nous étions dans une formation sur les jeunes, les adolescents, j’ai joué la rebelle et suivi les lignes. Au début cela a été difficile mais après j’y est pris goût et me suis amusée ! «
« Je pensais que les petits points étaient seulement sur la couverture quand je l’ai choisi. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai voulu prendre des notes. J’ai eu une crise d’angoisse ! J’avais peur de commencer à écrire, de ne pas pouvoir me relire après. Mais au bout d’un moment j’ai surpasser l’angoisse et j’ai pris du plaisir à me l’approprier, à écrire. Mon œil s’est habitué, les points ne me gênent plus. C’est devenu très agréable et dans un sens très ludique. »
« Le carnet est agréable, c’est mieux que mon bloc-note. Le jaune est très bien. Je n’ai pas utilisé les premières pages blanches. »
Jeudi 14 janvier, j’ai eu l’occasion de tester certaines petites choses liés à mon projets dans le format « Agence ». J’ai donc eu a ma disposition un groupe de DSAA en première & deuxième années. Sur le temps impartit de 4 heures, je leur ai demandé de fabriquer des outils scripteur, des outils traceurs, afin d’écrire à grande échelle.
Nom : Agence
Sous-titre : Créer des outils scripteurs
Matériaux : Outils de récupérations (carton, chambre à air, plastique, bois, végétaux, …)
Papier : Rouleaux
Grammage : 80 grammes
Format : 1 mètre de largeur, longueur variable
Photographies : Bélier Barbara, Bonnet Margot
Date : Jeudi 14 janvier
Temps : 4 heures
Lieu : DSAA InSitu Lab, Lycée Le Corbusier, Illkirch-Graffenstaden
Outil scripteur : une balle de jeux en plastique
Outils scripteurs : des tubes en carton
Outils scripteurs : des doigts
Outils scripteurs : le nez et le menton d’une même personne
Outil scripteur : une roue de vélo
Outil scripteur : un morceau d’argile
Outil scripteur : un cylindre avec des carrés de mousse
Outil scripteur : un rouage en plastique
Outil scripteur : la main d’une tierce personne
Outil scripteur : une ficelle au bout d’un morceau de bois
Outil scripteur : un cintre déformé
Outils scripteurs : les cheveux de Popo
Outils scripteurs : des tongs en mousse avec une semelle en chambre à air
Outil scripteur : une bouteille d’eau plein, avec un trou dans le bouchon
Outil scripteur : le tube dorsal, un tube en carton avec une pointe de mousse, le tout attaché dans le dos.
Le résultat a donné des mètres et mètres de lignes d’écritures très diverses (Avec pour seul phrase « Montez quand ce whisky flatte vos bijoux »). Cela m’a permis de me rendre compte de la facilité mais en même temps de la difficulté de fabrication d’un outil traceur. Cependant il y a eu un aspect extrêmement ludique à l’agence, et cette facette est très importante dans cet atelier. La re-découverte de son corps et de son maniement, ainsi que du jeu d’écriture avec, a produit une grande diversité d’expression. Maintenant à moi de filtrer ces expérimentations pour en utiliser le meilleur.
Exposition au sein du Lycée Le Corbusier retraçant toutes nos productions depuis le début de l’année. Présentation des outils de la journée de l’innovation, des outils scripteurs de base (stylo, feutre, plume, tire-ligne, …), une édition retraçant une reportage photographie autour de l’écriture dans notre quotidien, un morceau de l’arbre à souhaits, et des testes d’écriture.
Nom : L’écriture à la main.
Sous-titre : Collection photographique de l’apparition de l’écriture dans notre quotidien.
Reliure : Anneaux de classeur
Papier : Recyclé & feuilles plastifiées entrouvertes
Grammage : 80 grammes
Format : A3
Nombres de pages : 86 pages (le 01 janvier 2016)
Impression : Laser
Photographes : Vanderkelen Céline, Couturier Nicolas, Bonnet Margot.
Utopie de projet du 28 novembre 2015 :
Utopie de projet du 04 décembre 2015 réalisé par Céline à partir d’un map-mapping fait à plusieurs mains :
« Hymne à la lettre, hymne à l’écriture manuscrite » tel est intitulée la rétrospective sur le travail de Margot Bonnet mené durant une année entière. Riche en productions, elle s’est assurée de démontrer l’importance de l’écriture au sein de nombreuses couches de la société passant des jeunes enfants aux personnes âgées mais aussi par des entreprises.
Le projet participatif qu’elle a mené avec la Mairie de Trucmuchsheim m’a particulière marquée durant cette rétrospective. En collaborant aussi bien avec les familles du villages, les personnes âgées ou encore les employés municipaux, elle a livré un recueil révélant les petites histoires propre au hameau et ses habitants, mettant alors en exergue ses singularités. Dans un second temps, ces récits poétiques, sensibles ont pris place dans l’espace public, offrant à voir aux simples passants, des tranches de vie permettant une approche nouvelle du village alsacien. Allant encore plus loin elle a édité une série de carte postale, proposant pour l’occasion une nouvelle position à La Poste celle de révéler, sublimer le patrimoine.
Dans la même veine, une série de photos est exposée retraçant les différents espaces urbains qu’elle a hacké afin de laisser la libre opportunité à tout à chacun d’écrire la suite d’une histoire commencée par ses soins. Chaque dispositif mis en place avait une forme différentes prenant tantôt la forme d’un tableau noir à libre disposition tantôt un mur expérimental sur lequel les usagers enfoncent plus ou moins des bâtonnets afin de faire émerger une lettre, un mot.
Lors de la seconde partie de l’exposition, les visiteurs de l’exposition étaient invités à tester sur place les différents outils d’écritures innovants qu’elle a créé au fur et à mesure. Démocratisant les positions d’écriture des calligraphes, elle souhaite que les usagers impliquent entièrement leur corps dans l’exercice de l’écriture qui devient rapidement, pour certains, un moment de lâché prise jusqu’alors jamais assumé, et pour d’autres un moment de concentration intense. Choisissant entre le ballon, le pinceau démesurément grand ou un crayon ridiculement petit, la fresque au sol se remplie au fil des interventions laissant les individus la possibilité de s’exprimer librement, de montrer sa personnalité. Elle démontre par cet atelier l’importance de trouver son propre outil d’écriture, celui qui nous ressemble. Elle a pour l’occasion imaginé des outils hybrides, montables/démontables, interchangeables, afin de construire soi-même son stylo fétiche. Montrés dans un mini cabinet de curiosité, elle souhaite que ces objets de tailles et de formes différentes soit à disposition des écoles élémentaires. En effet, elle propose des protocoles d’écriture à effectuer aussi bien chez soi qu’au moment de l’apprentissage de l’écriture. Cette rétrospective atteint son but, celui de raviver un sentiment jusqu’alors oublié, celui du plaisir d’écrire.
Merci Céline pour cette traduction d’un dessin, qui ressemble plus à un labyrinthe graphique ! Ou comment grâce à toi, j’ai plein de nouvelles idées !